CONFIRMATION CENI : Les Sénatoriales et Gouvernorales ont eu lieu effectivement lundi 29 avril 2024

Des élections sénatoriales ont lieu en RD Congo le 29 avril 2024 afin de renouveler les membres du Sénat, élus au scrutin indirect par les membres des Assemblées provinciales. Le scrutin fait suite à la réélection du Président Félix Tshisekedi  à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, mais également aux élections législatives et provinciales organisées le même jours, des dernières aboutissant au renouvellement du collège électoral chargé d’élire les sénateurs.

L’enjeu du scrutin repose ainsi sur la capacité de la coalition Union sacrée de la nation, menée par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) de Félix Tshisekedi, à s’imposer également à la chambre haute.

SCRUTINS 2023.- Si  Félix Tshisekedi sort largement vainqueur de l’élection présidentielle qui le voit réélu avec plus de 73 % des voix, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS)  ne décroche qu’une majorité relative des sièges aux Législatives, bien que renforcée par ses alliés réunis au sein de l’Union sacrée de la nation.

La convocation du collège électoral chargée d’élire les sénateurs est initialement prévue pour le 1er janvier 2024, suivie des élections sénatoriales le 24 février 2024. La convocation ainsi que les élections sont cependant reportées, respectivement au 1er février et 31 mars 2024, en raison de retard provoqué dans le dépouillement des résultats par des cas de fraude ainsi que la progression dans l’Est du groupe rebelle Mouvement du 23 mars.

Ce dernier rend impossible l’organisation des élections provinciales dans le territoire de Kwamouth (province de Mai-Ndombe) et dans ceux de Masisi et Rutshuru (Nord-Kivu), ce qui reporte à une date indéterminée l’élection des sénateurs de ces deux provinces. Les retards amènent les sénatoriales à faire l’objet de deux nouveaux reports début mars, la CENI les fixant successivement au 7 avril, puis au 21, et enfin au 29. Les élections dans les provinces manquantes sont quant à elles prévues le 26 mai.

CORRUPTION.- Les pratiques de corruption des grands électeurs rendues flagrantes en 2019 sont particulièrement redoutées, au point de pousser l’Agence anti-corruption de la présidence (APLC) à mettre en place un numéro vert afin d’encourager les individus sollicités à en dénoncer les auteurs. Le 28 février 2024, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fustige à son tour publiquement les actes de corruptions de certains candidats auprès des députés provinciaux, ainsi que des exigences de versements de sommes d’argents de la part de ces derniers. La CENI rappelle à cette occasion que ces individus s’expose à des poursuites « exemplaires » et «pédagogiques».

Le président Felix Tshisekedi intervient à son tour le 12 mars 2024 en demandant à la ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo, de se mettre en rapport avec le Procureur général pour ouvrir des enquêtes et appliquer des « sanctions sévères » envers les coupables.

SYSTEME ELECTORAL.- Le Sénat est composé de 108 sièges à raison de quatre sièges par province et huit pour la ville de Kinshasa. Ils sont pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal indirect avec listes ouvertes et une seule voix préférentielle par un collège électoral composé des députés provinciaux. La répartition se fait selon la règle du plus fort reste. Chaque Sénateur est élu avec deux suppléants. Les anciens présidents de la République sont de droit sénateurs à vie, Joseph Kabila, est le premier président de la troisième république à l’être devenu en 2019, son prédécesseur Laurent-Désiré Kabila ayant été assassiné au cours de ses fonctions.

LES DERNIERES SENATORIALES DE 2019.- Les précédentes élections sénatoriales en mars 2019 avaient été entachées de nombreux cas de corruptions, les députés provinciaux se faisant acheter leurs voix entre 20 000 et 50 000 dollars par les candidats sénateurs les plus offrants. De nombreux membres de l’administration du président sortant, Joseph Kabila, visée par les sanctions internationales, avaient en effet fait monter les enchères en cherchant à s’assurer une immunité par l’obtention d’un siège à la chambre haute.

L’UDPS échoue en retour à remporter des sièges dans des provinces pourtant acquises, provoquant la colère de ses adhérents. Les manifestations qui s’ensuivent font un mort. Le 18 mars 2019, le président Tshisekedi nouvellement élu suspend les nominations des sénateurs et ordonne au procureur général d’enquêter sur les allégations d’achat de voix. La suspension est cependant levée le 29 mars, suscitant une polémique quant à la volte-face présidentielle. Le chef de l’État est ainsi soupçonné d’avoir subi des pressions de la part du Front Commun pour la Congo de Joseph Kabila, allant jusqu’à la menace d’une destitution par le parlement.

LE HOLD UP DE L’UNION SACREE.- Le Front commun avait ainsi remporté alors une majorité écrasante au Sénat après celle obtenue aux législatives, faisant subir une cohabitation, pendant plus de deux ans au président Tshisekedi. Celle-ci prend cependant fin peu avant 2023. Felix Tshisekedi annonce en effet le 20 décembre 2020 la fin de l’alliance du Front avec sa propre coalition, étant parvenu à provoquer le changement de bord de plusieurs centaines de parlementaires en capitalisant sur les nombreuses erreurs politiques de Kabila.

Connu pour son mutisme, l’ancien président multipliait en effet les marques de déconsidération envers les cadres de son parti, auxquelles s’était ajouté le choix discutable de Sylvestre Ilunga pour Premier ministre qui privilégiait un novice face aux caciques du parti. Fort des moyens de la présidence Felix Tshisekedi rallie à lui l’essentiel des déçus de Kabila au sein d’une nouvelle coalition, l’Union sacrée de la nation, mettant ainsi fin à la période de cohabitation.

J. Gérard-Désiré ANGENGWA AGBEME

Après ses débuts scolaires, 1ere Promotion de l''Institut Champagnat- Collège de Binza- Institut Bobokoli actuellement, Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME NGENDU MBOKO est diiplomé d'études universitaires à l'Institut des Sciences et Techniques de l'Information (ISTI) actuel Institut Facultaires en Sciences de l'Infiormation et de la Communication (IFASIC). Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME est présentement Directeur-Coordonnareur de la Direction de la Communication et Médias de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Il charrie une riche expérience de plus d'une trentaine d'années de métier. Après ses débuts dans la Presse mère au sein du Groupe de presse Salongo dans les années '80, il assumera par la suite les fonctions de Rédacteur en chef et de Directeur de publication de plusieurs journaux du pays notamment EPANZA MAKITA, MAMBENGA, L'ESSOR AFRICAIN, NOUVEAU DEFI, L'ENJEU SPORTIF, LE DIPLOMATE, KIN MATCH, LA RÉPUBLIQUE, ... Il coordonne présentement le 1er Journal televisé sportif en lingala "15' YA MASANO" qu'on suit également sur Youtube sur 15' YA MASANO TV, après ses passages sur VAINQUEURS TV, DONDJA TV et DRC SPORTS...