PHÉNOMÈNE DE MENTORAT POLITIQUE : Cause principale des crises institutionnelles interminables, de l’instabilité politique sans limite et freinage du processus de développement

ÉLECTION DE GOUVERNEUR ET VICE-GOUVERNEUR 2024 : PHÉNOMÈNE MENTOR POLITIQUE, CAUSE PRINCIPALE DES CRISES INSTITUTIONNELLES INTERMINABLES, DE L’INSTABILITÉ POLITIQUE SANS LIMITES ET DU FREINAGE AU PROCESSUS DU DÉVELOPPEMENT 

Tribune de Florentin DELO du 22 mars 2024.

Contexte originel de la pratique de MENTORAT dans plusieurs domaines de la vie. Dans la mythologie grecque, lorsque Ulysse quitte son royaume pour Troie, il confie à son ami de longue date, Mentor, le soin d’éduquer son fils Télémaque en son absence. Passé dans le langage courant, le MENTORAT désigne une relation interpersonnelle durable de soutien entre un jeune et un individu plus âgé ou encore entre un débutant et une personne plus expérimentée que lui (Rhodes, 2002).

Même si cette démarche est peu mise en avant en politique, elle est bel et bien utilisée sous d’autres cieux par exemple: quand Barack Obama a affirmé sur son compte Twitter le 26 décembre 2021, avoir eu pour mentor Desmond Tutu, militant contre l’Apartheid en Afrique du Sud; Jacques Delors, ancien ministre de l’économie et des finances, puis Lionel Jospin, ancien premier ministre ont tous deux de leur côté été mentors de François Hollande, selon un reportage de Franceinfo publié le 7 mai 2012; Jacques Chirac, quant à lui, a été le mentor d’Alain Juppé, ancien premier ministre français, d’après une interview de celui-ci sur RTL le 14 septembre 2020.

Sous d’autres cieux, le MENTORAT au sein des partis politiques est une aide précieuse. La pratique du mentorat est très répandue au sein des différents partis politiques, principalement en période électorale. Dans cette démarche, le mentor est généralement un ancien candidat, doté d’expériences et de savoirs, et le mentoré, lui, est au début de sa carrière et moins expérimenté. Il sera alors accompagné par un Mentor du même parti dans sa campagne, lui assurant ainsi une certaine légitimité auprès de ses égaux et de la société.

Pour le parti, adopter une relation de MENTORAT permet la transmission des idées militantes auprès des nouveaux membres noefites en politique active, et ainsi l’apport d’opinions novatrices, toujours en cohérence avec les idées fondatrices. Le Mentor bénéficie alors en contre partie d’une certaine reconnaissance, et le mentoré d’un apprentissage et d’un soutien grâce à un partage d’expérience.

Si dans les pays des hommes normaux, le MENTORAT constitue un atout important pour les nouveaux nés en politique dont leur cible reste la satisfaction de l’intérêt général, en RDC par contre, c’est une pratique suicidaire qui engendre plus de conflits d’intérêts personnels entre le mentor d’une part et le mentoré d’autre part.

Cette pratique en RDC peut être considérée comme une source intarissable de crises institutionnelles Interminables et de l’instabilité politique sans limites empêchant ainsi la marche harmonieuse du pays vers le développement durable.

Le MENTORAT en RDC ne se résume pas autour des idées, des valeurs universellement acceptables moins encore sur la compétence et le mérite de soi comme ailleurs; mais par contre, il constitue un protectorat des intérêts du mentor et de son camp qui sont souvent en contradiction avec ceux ( intérêts) de la communauté, notamment :

1. Utiliser le pouvoir via le mentoré comme instrument de règlement des comptes, de domination et de répression

2. Protéger les intérêts du Mentor et de son camp où qu’ils se trouvent;

3. Concentrer et conserver les pouvoirs au nom et pour le compte du Mentor et de son camp à n’importe quel prix ;

4. Ne se laisser guider que par le Mentor et son camp en tout et pour tout ;

5. Le Mentor reste l’autorité de mesure, de référence dans la conduite des affaires de l’Etat et non les textes et lois de la République…

La suite logique est dores et déjà connue, le mentoré n’aura jamais :

6. La liberté d’initiative et d’entreprendre, car tout doit être préalablement filtré et décidé par le mentor et son camp ;

7. Un pouvoir très limité en termes de mesures et de décisions à prendre;

8. Suivre et agir selon les avis et considérations du mentor et de son camp ;

9. Imposition des collaborateurs par le Mentor au mentoré sans tenir compte de la compétence et de l’expertise. Le plus souvent ce sont les sentiments subjectifs qui motivent cette imposition, car en vérité, le vrai détenteur du pouvoir c’est le Mentor, c’est dieu le père, pourvoyeur et faiseur des rois car, c’est lui qui finance tout.

Les exemples sont légions où les conflits d’intérêts ont fini par emporter sur la confiance entre le mentor et le mentoré. Par conséquent, la méfiance s’installe, l’animosité gagne le terrain et c’est le début de la guerre entre les deux camps.
Et ce sont les cas de :

10. l’Afdl de Laurent Désiré KABILA ( mentor Rwanda);

11. Accord FCC-CACH ( mentor Joseph KABILA)….

A la lumière de ce qui précède, la courbe dialectique de l’histoire politique contemporaine de la province de la Mongala depuis le démembrement constitutionnel de 2015, renseigne que la province n’est pas en marge de cette pratique de mentorat qui se transforme à un moment à celle de la prédation.

En scrutant de près la succession de plusieurs gouvernements provinciaux, l’on note malheureusement que la résultante de l’usage erronée de la politique de MENTORAT est la cause principale de ces différents changements intempestifs. Plusieurs Gouverneurs tirent leur provenance de cette pratique dont les motivations sont supra évoquées dans cette tribune de réflexion.

Comme nous le disons chaque fois, le vrai problème de non développement de la RDC en général et de la Mongala en particulier n’est pas le projet de société ou programme de gouvernance mais par contre, c’est l’homme qui est l’acteur principal et l’instrument par lequel l’on utilise pour atteindre le développement longtemps voulu.

En effet, en faisant une étude rétrospective sur les différents projets de société ou programmes de gouvernance depuis 1960 jusqu’à nos jours, le Zaïre de l’époque et la RDC d’aujourd’hui ont connus des programmes ambitieux à l’instar de:
1. Le manifeste de la N’sele avec le Maréchal MOBUTU ;

2. Cinq chantiers de la République avec Joseph KABILA ;

3. Révolution de la modernité avec Joseph KABILA ;

4. 100 jours avec Félix Tshisekedi ;

5. PDL 145 territoires avec Félix Tshisekedi.

Pour ne citer que quelques-uns, il se révèle que ces différents projets ont été conçus avec intelligence avérée, en tenant bien entendu compte des réalités de chaque coin de la République et de sa population. Mais hélas, l’homme politique congolais avec ses erreurs et la réputation des égarements qui le caractérise n’a pas su mettre au profit ces avantages pour matérialiser ces programmes ambitieux malgré les moyens nécessaires mis en sa disposition car, ses intérêts partisans sont lutte permanant avec ceux de la communauté.

Au-delà de discours programmes et gesticulations oratoires de ces opérateurs politiques, le résultat de leur travail sur terrain c’est l’échec cuisant qui n’appelle nullement à un débat ni excuse.

Comparativement à la politique menée au niveau national, la province de la Mongala a connu successivement : Madame Marceline MONZIBA, Messieurs Bienvenu ESSIMBA, Louis MBONGA, Crispin NGBUNDU et César LIMBAYA. De manière générale sans peur d’être contredit par un averti, tous ont été portés par un ou plusieurs mentors avec des programmes ambitieux mais personne d’entre eux n’a su réaliser même les 5% de son projet ou programme de gouvernance pour lequel il a été investi. Chacun peut avancer ses raisons cependant, une chose est certaine demeure c’est l’echec pour tous ces locataires du gouvernorat de la province de la Mongala.

Se fondant sur le principe qui dit: je cite << les mêmes causes produisent les mêmes effets>> fin de citation, les cinq candidats qui sont portés certainement aujourd’hui par les mentors que tout le monde le sait, quelque soit leur programme de gouvernance, ils finiront de la même manière que leurs prédécesseurs; car l’on ne peut pas prétendre semer le maïs et récolter les haricots. C’est la loi de la nature.

Très cher Florentin au vu du tableau sombre que vous venez de peindre, est-il possible que le ticket porté par le système MENTORAT puisse réussir à changer la donne et faire face en cas de conflit avec leur Mentor ?
Par rapport à cette préoccupation, j’ai plusieurs solutions à proposer parmi lesquelles, j’expose ces 5 astuces et le reste peuvent faire l’objet d’un échange avec les concernés.
Au ticket gagnant, ce que vous devez savoir :

1. Ne vous laissez guider que par l’intérêt général ;

2. Servir avec loyauté et fidélité notre peuple que vos mentors politiques;

3. Rester plus proche de notre peuple que de vos mentors politiques;

4. Protéger et défendre plus les intérêts de notre peuple que ceux de vos mentors politiques ;

5. Considérer toujours notre peuple comme votre souverain, détenteur du pouvoir et non un esclave au service de vos mentors politiques.

En le faisant ainsi, nonobstant certains éléments ou pesanteurs externes qui peuvent modifier la trajectoire de votre pouvoir; face aux flux et reflux de la vie mouvante de la scène politique avec tous ses contours possibles, il faut résister face à n’importe quelle pression d’où qu’elle provienne. Vous sortirez victorieux quelque soit le complot, car le peuple sera derrière vous et vous sortirez victorieux et tête haute devant le combat acharné de vos Mentors politiques.
Ne dit-on pas qu’aucune bombe même atomique ne peut résister face à un peuple uni et déterminé à défendre sa cause ? Si vous le faites avec dévouement et abnégation, sachez-le que le peuple vous sera dans son ensemble reconnaissant, vos noms seront inscrits avec la lettre majuscule dans le livre d’or et vous ne serez jamais oubliés dans le Panthéon mythique des héros de la province de la Mongala où toutes les générations futures se souviendront de votre passage à la tête de notre province de la Mongala.

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J. Gérard-Désiré ANGENGWA AGBEME

Après ses débuts scolaires, 1ere Promotion de l''Institut Champagnat- Collège de Binza- Institut Bobokoli actuellement, Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME NGENDU MBOKO est diiplomé d'études universitaires à l'Institut des Sciences et Techniques de l'Information (ISTI) actuel Institut Facultaires en Sciences de l'Infiormation et de la Communication (IFASIC). Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME est présentement Directeur-Coordonnareur de la Direction de la Communication et Médias de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Il charrie une riche expérience de plus d'une trentaine d'années de métier. Après ses débuts dans la Presse mère au sein du Groupe de presse Salongo dans les années '80, il assumera par la suite les fonctions de Rédacteur en chef et de Directeur de publication de plusieurs journaux du pays notamment EPANZA MAKITA, MAMBENGA, L'ESSOR AFRICAIN, NOUVEAU DEFI, L'ENJEU SPORTIF, LE DIPLOMATE, KIN MATCH, LA RÉPUBLIQUE, ... Il coordonne présentement le 1er Journal televisé sportif en lingala "15' YA MASANO" qu'on suit également sur Youtube sur 15' YA MASANO TV, après ses passages sur VAINQUEURS TV, DONDJA TV et DRC SPORTS...