PARLEMENT : Les premiers pas de Mboso et Bahati sur fond des recommandations de la CENCO
Les travaux à l’hémicycle reprennent ce lundi 15 mars 2021. On va assister donc aux premiers pas des bureaux Mboso et Bahati issus de l’Union sacrée de la nation.
La nouvelle configuration politique à l’Assemblée nationale et au Sénat va prendre forme au cours de cette session.
Et donc la particularité de cette session, c’est la reprise du pouvoir par l’Union sacrée qui s’est adjugée la majorité dans les deux Chambres délibératives. Conséquence, il y aura un nouveau partage des présidences de commissions. Le gros morceau attribué à l’époque au FCC ( aujourd’hui opposition) passera entre les mains de l’Union sacrée.
A l’Assemblée nationale, l’enjeu principal de cette session demeure l’investiture après appropation du programme du gouvernement Sama Lukonde encore en gestation.
Plamedie Mayamba
Session parlementaire de Mars : Découvrez les recommandations de la CENCO aux sénateurs et députés nationaux
Le Secrétariat général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a dans un communiqué parvenu à notre rédaction, émis plusieurs recommandations à l’endroit des sénateurs et députés nationaux à l’occasion de la rentrée parlementaire de ce lundi 15 mars dans les deux chambres du parlement congolais.
- L’adoption avec vigilance des lois justes qui garantissent la tenue des élections et assurer le contrôle de l’exécution du budget concernant les élections.
- Relayer effectivement les aspirations profondes du peuple au changement et ne pas voter les lois qui ne rencontrent le vie du peuple congolais.
- -Se mettre réellement au service du peuple qui a opté pour le changement
- Gérer utilement le temps pour voter les lois qui promeuvent la démocratie plutôt que les intérêts partisans
-Dans cette perspective, la révision de la loi électorale en vue de la dépolitisation de la CENI s’avère plus que nécessaire.
- Veiller à ce que la majorité parlementaire n’abuse pas de sa supériorité numérique pour faire voter les lois peu favorables au progrès de la démocratie dans le pays.
Dans le même ordre d’idée, les évêques dans leur déclaration « Qui sème le vent, récolte la tempête » de juin 2020, ont rappelé aux élus que la loi de la majorité n’est pas nécessairement synonyme de la vérité ou de raison, ni de garantie de cohésion sociale.
Une majorité parlementaire si légale soit-elle perd sa légitimité quand elle est déconnectée des intérêts et du bien être du peuple. - Contrôler sans complaisance les membres du gouvernement et les mandataires d’État, et ne pas chercher à modifier et à tailler sur mesure des individus ou des partis politiques des dispositions indispensables de la constitution, particulièrement celles relatives au mode de scrutin.
- Être sensibles aux peines, aux souffrances et aux désidératas de la population.
Respecter les dispositions réglementaires de l’organisation de l’opposition au niveau BDE l’assemblée nationale et être à l’écoute des forces vives du pays afin d’amorcer les réformes concensuelles nécessaires pour la consolidation de la démocratie. - Le Secrétariat général de la CENCO demande au peuple congolais de demeurer uni et vigilant pour barrer la route à toute majorité ou minorité qui tenterait de prendre en otage le pays et son avenir par des sufriges politiques aléatoires.
Ivan Honoré Mudiangombe