Jeannine Mabunda Lioko inaugure une ère nouvelle de lutte contre les violences sexuelles!
DOSSIER CHAUD
LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES EN RD CONGO
Jeannine Mabunda Lioko inaugure une ère nouvelle !
- 1ère Partie: Combat avant-gardiste très prometteur d’une dame de fer
By : Jerry G-D ANGENGWA AGBEME.-
Jeannine Mabunda Lioko est l’une de ces rares femmes congolaises, Budja du territoire de Bumba de souche, les plus influentes dans le domaine économique qui s’est frayée, par la suite, de grandes ouvertures dans le monde politique donc, dans la gestion des affaires de la cité. Elle a réussi, contre vents et marées, à franchir le rubicond du traditionnel nivellement vers le bas de la gent féminine au pays afin d’accéder à la tribune managériale d’excellence. Elle en a d’ailleurs la carrure et le charisme de par ses études en Droit et en Sciences commerciales sur fond d’un remarquable passé récent dans les affaires, dans les couloirs de la Haute finance internationale et pourquoi pas, dans la politique active.
C’est du reste ce qui lui a permis, naturellement, de mettre en place un vaste et important réseau des contacts à tous les niveaux après son passage dans deux Gouvernements de la République, d’abord dans celui du patriarche Antoine Gizenga et, ensuite, de son premier dauphin, Adolphe Muzito, au poste de ministre du Portefeuille du 5 février 2007 au 6 avril 2012 en gérant les actifs de l’Etat, près de cinq ans durant, d’un fructueux mandat. Ancienne ministre du Portefeuille, elle a été dernièrement nommée conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants soldats.
Depuis son avènement au cabinet politique du président de la République et chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants soldats, une dynamique nouvelle s’est mise en branle au point d’étaler à ce jour, de gros progrès réalisés en la matière. Belle réussite d’une grande dame congolaise, manager d’entreprises, opérateur politique et femme d’Etat, activiste de surcroît des droits de la femme. Oui, elle est désormais au pays du grand Fleuve Congo, la grande dame de fer.
EN GUERRE CONTRE LES VIOLENCES.- D’emblée, il y a lieu de souligner que la question sur la protection des femmes et des jeunes filles, en ce qui concerne singulièrement leurs droits bafoués et les violences sexuelles, a toujours été très sensible et récurrente au pays, particulièrement dans sa partie Est où la RD Congo s’est tristement distinguée par de nombreux cas de ces violations multiples. L’on a dénombré des centaines des milliers des femmes victimes d’exactions et d’autres sévices corporels, des violences et violations de toutes sortes.
Ailleurs, dans d’autres parties du territoire national où des groupes armés opèrent encore, avec acuité, ce sont toujours des femmes qui, en grand nombre, sont exposées aux massacres, impuissantes face aux pertes incommensurables qu’elles subissent à la suite de la destruction méchante des produits de leurs travaux champêtres, de la pêche ou d’élevage. Que des sacrifices endurés au plus haut point par celles-là même qui, de toute évidence, sont appelées également, à contribuer à la perpétuation de l’espèce humaine, par la formidable magie de la procréation.
L’objectif premier, pour Jeannine Mabunda Lioko, était de rompre d’avec le spectre des violences sexuelles, généralement commises en toute impunité. C’est dire, combien sa tâche n’était pas aisée. Difficile pari à réussir certes mais, la nouvelle promue du président de la République et chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, en la matière, croyait en la mise à contribution, sous son impulsion, du concours de toutes les populations locales, des gouvernements aussi bien central que provinciaux et même, des partenaires extérieurs.
C’est ainsi qu’elle s’était résolument engagée, par des moyens et des stratégies appropriés, à s’attaquer au mal par ses racines afin d’en finir, une fois pour toutes, avec ce phénomène et tous ses effets pernicieux. L’Armée et la Police nationale devant être autant sollicitées de même que la Justice à cette fin. Les résultats sont là, probants et positifs au point d’attirer à Jeannine Mabunda Lioko, de nombreuses sympathies aussi bien au pays que des milieux de la Communauté internationale.
VIF SATISFECIT DE L’ONU.- La nomination de l’ancien ministre du Portefeuille Jeannine Mabunda aux fonctions de Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles avait été accueillie en son temps, avec un grand satisfecit par les représentantes spéciales du secrétaire général des Nations Unies sur les violences sexuelles et pour les enfants ainsi que les conflits armés, respectivement Mmes Zainas Hawa Bangura et Leila Zerrougui. Elles avaient, tous deux, salué cette nomination par le Président Joseph Kabila Kabange, de Mme Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi, comme conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants dans une déclaration conjointe.
A travers ledit communiqué, la nomination de Mme Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi témoignait de l’engagement personnel du président Joseph Kabila Kabange à lutter contre les violences sexuelles liées aux conflits, le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les milices armés en RD Congo. L’avènement de Jeannine Mabunda Lioko intervenait également, pour ces fonctionnaires internationaux, au moment où le Gouvernement de la République faisait de gros progrès dans une plus grande prise en charge de la lutte afin de mettre fin aux violences sexuelles liées aux conflits armés.
Les deux représentantes spéciales onusiennes promettaient de leurs soutiens respectifs ainsi que de leur franche et sincère collaboration avec la nouvelle conseillère présidentielle en appelant la Société civile, les fournisseurs des services, les ONG et les partenaires des Nations Unies à en faire autant. Du bon bouillon de culture pour la nouvelle venue sur ce champ de bataille de la lutte contre les violences faites aux femmes en RD Congo qui s’appuiera sur des actions ciblées pour mener à bien sa délicate mission au terme de l’élaboration d’un plan d’action, particulièrement ciblé.
D’un côté, elle devait s’attaquer au mal à la racine, dans les milieux des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de la Police nationale congolaise (PNC) et des milices armés qi écument particulièrement l’Est du pays, sources premières de ces différentes violences faites aux femmes et de recrutement de la soldatesque infantile et, de l’autre, mettre à contribution l’action gouvernementale à travers certains portefeuilles ministériels en menant également dans l’entretemps, une véritable offensive de charme diplomatique à l’extérieur du pays, plus précisément auprès des institutions onusiennes et de Bretton Woods. Et, les résultats ne se sont pas fait attendre…
L’IMPUNITE DES FARDC.- La mise en route du plan d’action Jeannine Mabunda, au niveau des FARDC retiendra la particulière attention de Zainab Bangura, l’envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies en charge des violences sexuelles en temps de conflits. Elle a salué celui-ci au point d’envisager que si, un tel plan ainsi élaboré arrivait à être mis en œuvre avec succès, la RD Congo sera le premier pays à avoir rédigé un tel document et servira d’exemple. Zainab Bangura, l’avait déclaré le lundi 1er septembre 2014 à Kinshasa devant la presse à l’issue de l’atelier d’élaboration du plan d’action qui visait à réduire l’implication des hommes en uniforme dans ces infractions.
Selon Mme Bangoura, ce plan d’action des FARDC avait la particularité de présenter des stratégies ainsi qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation. Le document définissait des actions visant à sensibiliser les militaires et les policiers sur les conséquences des violences sexuelles sur les victimes et le pays. Il prônait en outre la discipline au sein de l’armée, fondée sur la bonne conduite des hommes en uniforme. Ces derniers étaient même encouragés au processus d’assistance aux victimes éventuelles des violences sexuelles.
En définitive, le plan d’action mis au point par le bureau Jeannine Mabunda Lioko, a accouche de plusieurs condamnations des hommes en uniforme, entre autres du général Jérôme Kakwavu de l’Armée congolaise, pour sévices sexuels ; des colonels Nkumu et Bedi Engangela, alias « Colonel 106 », … En tout, dix condamnations d’officiers supérieurs de l’Armée et de la Police congolaises ont été obtenues en rapport avec des violences sexuelles, les individus reconnus coupables écopant de 14 à 20 ans de réclusion, et d’amendes diverses.
LA POLICE NATIONALE AU PAS.- Au niveau du Ministère de l’Intérieur et sécurité du territoire, des officiers de police judiciaires étaient formés pour enquêter sur les violences sexuelles dans la capitale durant le même mois de septembre 2014. Cette session de formation des policiers et officiers de police judiciaire (OPJ) dans la lutte contre les violences basées sur le genre et la protection de l’enfant était ouverte un certain lundi 8 septembre 2014 à Kinshasa. La formation, qui est allée jusqu’au 3 octobre 2014 était organisée par la Coopération allemande au développement avec l’appui financier de l’Union Européenne.
Il s’agissait, de renforcer les capacités de ces policiers dans la répression des infractions relatives aux violences sexuelles. Dans ce projet de renforcement de la PNC, il s’agissait de former les OPJ qui allaient sur terrain, appliquer toutes les notions susévoquées et participer activement à la lutte contre les violences sexuelles dans leur travail de chaque jour. Cette formation s’est tenue simultanément dans la capitale kinoise et à Bandundu ville, dans le Bandundu, ainsi qu’à Kindu, dans la province du Maniema.
IMPLICATION TOTALE DU GOUVERNEMENT.- Dès la prise en charge de ses nouvelles fonctions, Mme Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi, en sa qualité de conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants, a réussi à impliquer de la manière la plus directe qui soit, les portefeuilles sensibles du Gouvernement en ce qui la concerne. Ainsi, lors des ateliers convoqués à cet effet, la ministre du Genre de l’époque, Geneviève Inagosi, présentera des statistiques qui démontraient que le nombre de viols commis par les éléments de l’armée et de la Police congolaise avait décru de 2011 à 2013; tandis que ceux commis par les miliciens avaient augmenté. Selon elle, 8% des cas répertoriés en 2013 ont été commis par les militaires loyalistes et 36 % par les miliciens.
Elle affirmera par la suite que les efforts fournit du Gouvernement dans la lutte contre ce fléau étaient visibles en appelant également la communauté internationale à sensibiliser les groupes armés étrangers et les différentes milices encore actifs en RDC : « Nous voulons que l’impunité cesse au sein des pays qui instrumentalisent les groupes armés chez nous et aussi qu’on punisse les multinationales qui entretiennent les milices chez nous », avait alors indiqué Geneviève Inagosi. L’objectif restait tout de même d’atteindre le niveau « zéro cas de viol commis par les éléments de la police ou de l’armée ».
De son côté, la ministre de la Justice, Wivine Mumba Matipa, quant à elle, avait également affirmé que dans son secteur des efforts étaient également fourmis pour améliorer la situation. Selon elle, en 2011, huit mille cas de viols commis par les FARDC avaient été enregistrés. Les trois quarts ont été traités, le reste étant en cours de traitement.
OFFENSIVE DE CHARME DIPLOMATIQUE.- De nombreux dossiers sur les violences sexuelles traités par les cours et tribunaux de la RDC ont constitué des éléments de preuves tangibles du travail titanesque du cabinet du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, depuis la nomination de Mme Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants soldats auprès du président de la République. C’était un signal fort dans la lutte contre l’impunité dans le pays autour duquel Mme Jeannine Mabunda Lioko avait par ailleurs promis de se concentrer, essentiellement, là-dessus : « Il faut en finir avec cette idée (…) que la RDC est un pays d’impunité, que ses juges de tous les jours sont indifférents aux cas de viols et que donc, ça ferait de la RDC la capitale du viol ».
Cet état des choses a été présenté par Mme Jeannine Mabunda Lioko, conseiller spécial du président Joseph Kabila en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants soldats, un certain mardi 14 avril 2015 aux Nations Unies par le truchement d’un rapport sur les mesures prises par le Gouvernement congolais pour lutter contre ces fléaux qui ont beaucoup marqué la République démocratique du Congo.
Au niveau des Nations Unies (ONU, Mme Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi s’est félicitée, à juste titre d’ailleurs, du fait que l’administration Kabila et la société congolaise ont témoigné d’une réelle « volonté politique nécessaire » à juguler les violences sexuelles : « Depuis que nous avons rejoint cette mission en collaboration avec le ministère de la Justice, l’état-major de l’armée congolaise, nous avons mis l’accent tout particulièrement là-dessus. Surtout au niveau de la Justice militaire. Pourquoi ? Et bien parce que c’était eux qui étaient les plus cités en général, comme étant auteurs des violences sexuelles. Il était temps de montrer l’exemple à ce niveau là parce que ce sont des serviteurs de la République. Donc ils doivent être encore plus exemplaires puisqu’ils servent sous le drapeau ». Toujours, selon Mme Jeannine Mabunda Lioko, la RD Congo a ouvert un numéro de téléphone spécial que les victimes de violences sexuelles peuvent utiliser pour porter plainte et rechercher des appuis juridiques ou médicaux.
Par ailleurs, des efforts de prévention visent surtout des groupes ciblés dans cinq provinces où prévalaient à la fois les violences sexuelles et l’enrôlement forcé des enfants. Un travail particulièrement minutieux d’identification, de démobilisation et de réintégration a permis d’épurer les rangs de l’armée congolaise de nombreux enfants-soldats. Depuis le lancement de ces programmes, on a quand même démobilisé 46.000 enfants soldats sur dix ans. Ce qui témoigne « du degré d’engagement que nous avons eu ». Aujourd’hui, reconnaît Mme Jeannine Mabunda Lioko, la question des enfants-soldats ne se pose plus vraiment au niveau des FARDC, mais plutôt au niveau des groupuscules armés.