L’ambitieux Programme de Moïse Katumbi Chapwe pour développer la RDC pèse 141 milliards de dollars US

L’ambitieux programme Katumbi, 141 milliards USD pour développer le Congo. Cinquante-huit pages, cinq chapitres stratégiques et dix objectifs spécifiques de transformation institutionnelle, de consolidation de l’Etat, de la démocratie, de la paix et de lutte contre la corruption en République démocratique du Congo. L’ambitieux programme du candidat Moïse Katumbi est gigantesque dans ses prévisions stratégiques et tentaculaires dans ses réponses aux problèmes spécifiques de la société.

Présenté lundi 13 novembre 2023 à Kinshasa par Christian Mwando, le représentant Ensemble du Grand Katanga, le programme Katumbi intitulé “Alternative 2024 pour un Congo uni, démocratique, prospère et solidaire” s’approprie avant tout la gestion de l’environnement politique, sécuritaire et institutionnel de la RDC caractérisé par une gouvernance chaotique, inexpérimentée et prédatrice; une situation politique réfractaire à la démocratie, aux institutions fortes et au développement; une situation sécuritaire fragile et instable, particulièrement dans l’est du pays, et qui traduit l’impuissance des FARDC et le faible contrôle du gouvernement sur le territoire national; une administration publique en rénovation, mais avec un personnel vieillissant, incontrôlé et un système de rémunération inéquitable et opaque; un État faiblement institutionnalisé, mais fortement personnalisé autour du pouvoir politique; un système judiciaire instrumentalisé, corrompu, dysfonctionnel et inefficace; un processus de décentralisation inachevé et chaotique; une insuffisance de l’appareil statistique dans l’accompagnement du processus de développement, et une société gangrenée par une corruption omniprésente et multiforme. Très clairement, Katumbi veut rebâtir progressivement un État congolais fort, fiable et stable, mais aussi restaurer son autorité ainsi que sa crédibilité à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

141 MILLIARDS SANS CINQ ANS

Katumbi veut accélérer le développement du Congo. Il projette mobiliser 141 milliards de dollars dans cinq ans. L’ex-Gouv affiche une grande ambition pour le Congo, avec un programme qui se veut à la fois pragmatique et précis, avec le total du financement pour sa réalisation – 141 milliards dollars américains. Au sujet du cadre macroéconomique dans lequel il compte inscrire la réalisation de son programme au cours de prochaines années, Katumbi propose de poursuivre un objectif global (2024-2028) de maintien et de stabilisation d’une forte croissance du produit intérieur brut (PIB) réel autour de 12% par an en moyenne, essentiellement tirée par le secteur primaire (mines et agriculture : 42%), le secteur secondaire (infrastructures et énergie : (32%) et le secteur des services (télécommunications, commerce, transport, industries culturelles et créatives, transport et tourisme : 24%).

Plus précisément, le président d’Ensemble vise une croissance du PIB réel de 10,5%, 11,8%, 12,6%, 13,0% et 14,0% respectivement en 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028. «En ce sens, l’économie congolaise passera de 74,8 milliards d’USD courants en 2024 à 121,3 milliards d’USD courants en 2028. Le taux d’investissement global passerait de 17,6% du PIB en 2024 à 29% en 2028, avec une moyenne de 23,8% du PIB par an, conduit par des investissements publics importants en 2024 et 2025. Ces derniers jetteront les bases pour des investissements privés importants à partir de la troisième année de mise en œuvre du Programme», a soutenu M. Christian Mwando.

AUGMENTER LA PRODUCTION INTERIEURE

Sur la même période, le taux d’inflation se situera à 6% en moyenne en glissement annuel. « Au cours de la période, nous allons maintenir une croissance de la masse monétaire au sens large autour de 29% en moyenne annuelle dont le crédit au secteur privé devrait être le multiplicateur important. En effet, le taux moyen de croissance du crédit au secteur privé devrait se situer autour de 25% pendant toute la période couverte par le Programme. Enfin, nous projetons la réduction substantielle des importations, surtout des produits alimentaires, avec l’augmentation de la production intérieure consécutive à la transformation structurelle de l’économie congolaise, notamment dans le sous-secteur de l’agroalimentaire. Nous projetons une balance des paiements globale de 2,5% du PIB en moyenne au cours de la période », a renchéri le représentant de Moïse Katumbi.

Qui estime que ces projections de la croissance économique sont réalistes au vu des potentialités inexploitées dont regorge la RDC, d’autant plus que dans la région Afrique, certains pays africains ont pu atteindre ces niveaux avec beaucoup moins de ressources tant naturelles qu’humaines. En effet, poursuit-il, les projections du FMI (mars 2023), plusieurs pays africains devraient connaître une croissance de plus de 5,5% en moyenne en 2023-2024. « Il s’agit notamment de la Libye (12,9%), du Niger (9,6%), du Sénégal (9,4%), alors que la croissance la RDC est estimée à 8,0% au cours de la même période, dans les conditions actuelles », soutient l’orateur du jour.

Le financement du Programme, pour sa part, est estimé à 141,5 milliards d’USD pour cinq ans. La part des dépenses courantes s’élève à 94,4 milliards USD et celle de l’investissement public à 47,1 milliards d’USD. «Mon gouvernement mobilisera 113,9 milliards d’USD à titre de revenus internes. Ce niveau de recettes sera soutenu par la transformation structurelle de l’économie congolaise. Les dons se situeront autour de 8,5 milliards d’USD dans le cadre des différents programmes avec les bailleurs de fonds. Le besoin du financement global se situe à 19,1 milliards d’USD sur toute la période», écrit Moïse Katumbi.

AGENDA DE TRANSFORMATION DE LA RDC

Pour réaliser ce programme ambitieux, le budget de l’État devra passer de 20,04 milliards d’USD en 2024 à 37,7 milliards d’USD en 2028, avec une moyenne annuelle de 28,3 milliards d’USD. « Ce budget sera soutenu par une pression fiscale de 23,4 % en moyenne pendant la période d’exécution du Programme. En effet, la pression fiscale passera de 20,5 % en 2024 à 26,8 % en 2028 », enchaîne-t-il.

Afin d’atteindre cet objectif, le candidat-Président Katumbi mise sur un agenda de la transformation de la RDC qui s’articule autour de quatre piliers qui constituent des transformations majeures visant l’amélioration des conditions de vie de sa population. Il s’agit : de transformations institutionnelles ; de la transformation structurelle de l’économie ; des transformations sociales ; et des transformations durables. Ces transformations visent, entre autres, de ramener la stabilité et la sécurité en mettant fin à la guerre dans l’est de la RDC ; de transformer l’économie congolaise en créant des emplois, en soutenant les petites entreprises et en réduisant le coût de la vie ; et d’améliorer les services publics pour tous, y compris l’accès à l’éducation et aux soins de santé.

Il s’agira aussi, selon M. Katumbi, de restaurer la crédibilité du Parlement et du Palais de la Nation en combattant de manière objective la corruption et le gaspillage des ressources disponibles. Bien plus, il faudra faire une rupture avec une politique dominée par ceux qui sont déconnectés des aspirations et des besoins de la majorité des citoyens congolais, notamment les jeunes et les femmes, sachant que la plupart de nos compatriotes ont moins de 25 ans. « Cela se fera à travers un gouvernement efficace et représentatif qui sera à leur écoute. Ensemble pour la République, face au chaos politique actuel, produit du replâtrage des méthodes de gestion qui avaient mis le pays à genoux, se propose d’amener un nouveau souffle à travers de profondes réformes dans toutes les institutions, afin de booster tous les secteurs de la vie nationale», soutient Moïse Katumbi Chapwe. Pour qui la RDC est actuellement «gérée par des approches archaïques, en déphasage avec l’évolution du monde. Il faut donc réformer entièrement l’appareil institutionnel, administratif, sécuritaire, économique… à travers des approches nouvelles ». Un accent sera mis sur la réalisation à hauteur de 70% du programme d’investissements publics et privés du programme avec un accent particulier sur la réhabilitation et la construction des routes de desserte agricole, des routes d’intérêt national et régional – plus de 5 000 Km de routes à bitumer – et des infrastructures énergétiques.

DEFENSE NATIONALE

Ensemble pour la République tient à mettre en place une armée républicaine composée d’unités disciplinées, plus rationnalisées, plus mobiles, plus professionnelles, mieux équipées et respectueuses des droits de l’homme. Pour atteindre cet objectif, Moïse Katumbi Chapwe va s’appesantir sur la restructuration de l’organisation des Forces armées de la RDC (FARDC) pour simplifier la chaîne de commandement; la formation des nouvelles brigades de réaction rapide avec l’aide des Partenaires techniques et financiers (PTF) pour accroître les capacités opérationnelles des FARDC. Le candidat n°3 a pensé à l’augmentation de la puissance de feu et de dissuasion de l’armée congolaise avec un recrutement massif des jeunes et l’acquisition d’équipements modernes; le renvoi obligatoire de l’armée pour les infractions de détournement des deniers publics, d’équipements ou effets militaires. “Son programme touche également à l’augmentation de la solde et des allocations familiales des militaires ; la poursuite des supérieurs hiérarchiques comme co-auteurs ou complices pour les infractions de détournement, corruption ou concussion commises par leurs subordonnés. Un programme ambitieux qui n’exclut pas l’introduction de la citation directe dans les juridictions militaires pour bannir l’impunité des officiers réputés intouchables et la construction progressive de casernes des militaires en dehors des villes”. Une vision sécuritaire holistique qui n’épargne pas la nomination des commandants des unités à tous les échelons sur base de la compétence, la bravoure et la moralité pour éviter le favoritisme et le népotisme. Il s’agit aussi de la restructuration des différentes forces de défense (terrestres, navales et aériennes) et des corps spécialisés (génie, transmission, logistique, service santé), notamment par la création de trois zones de défense pour le commandement militaire et la réorganisation des forces opérationnelles autour de trois corps (forces de couverture, forces de réaction rapide et forces principales de défense) pour professionnaliser les unités. Le candidat président de la République ouvrira la participation des FARDC aux marchés publics et à l’exécution des programmes et projets du gouvernement; et la mise à exécution de l’interdiction d’affectation des commandants d’unités dans leurs provinces d’origine. “Lié à cet objectif central de restauration de la paix et de la sécurité, nous allons prioriser les conflits devenus endémiques dans l’est du pays avec pour principal objectif d’anéantir toutes les forces négatives en vue de rétablir la paix dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu”, précise Katumbi.

LUTTE CONTRE L’INSURRECTION ET LES REBELLIONS

La réalisation de l’objectif de stabilisation sécuritaire du Congo-Kinshasa se fera par les actions d’augmentation significative des forces combattantes pour mener des opérations de contre-insurrection contre les forces négatives. Il sera aussi question de l’installation des unités combattantes dans tous les grands villages des zones à risque pour sécuriser les populations. Moïse Katumbi Chapwe entrevoit la négociation des accords de cessez-le-feu avec les groupes favorables à la paix; le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants ainsi que l’augmentation des officiers de renseignement civils et militaires. Le candidat entend promouvoir le recrutement des autochtones dans l’armée, la police et l’ANR et l’implication des autorités coutumières et des autochtones dans la lutte contre les forces négatives, soit par des dialogues communautaires.

J. Gérard-Désiré ANGENGWA AGBEME

Après ses débuts scolaires, 1ere Promotion de l''Institut Champagnat- Collège de Binza- Institut Bobokoli actuellement, Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME NGENDU MBOKO est diiplomé d'études universitaires à l'Institut des Sciences et Techniques de l'Information (ISTI) actuel Institut Facultaires en Sciences de l'Infiormation et de la Communication (IFASIC). Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME est présentement Directeur-Coordonnareur de la Direction de la Communication et Médias de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Il charrie une riche expérience de plus d'une trentaine d'années de métier. Après ses débuts dans la Presse mère au sein du Groupe de presse Salongo dans les années '80, il assumera par la suite les fonctions de Rédacteur en chef et de Directeur de publication de plusieurs journaux du pays notamment EPANZA MAKITA, MAMBENGA, L'ESSOR AFRICAIN, NOUVEAU DEFI, L'ENJEU SPORTIF, LE DIPLOMATE, KIN MATCH, LA RÉPUBLIQUE, ... Il coordonne présentement le 1er Journal televisé sportif en lingala "15' YA MASANO" qu'on suit également sur Youtube sur 15' YA MASANO TV, après ses passages sur VAINQUEURS TV, DONDJA TV et DRC SPORTS...