ATTENTION DANGER DANS LA MONGALA : LE GROUPEMENT NGBELE ASSIS SUR UNE POUDRIERE! 

Enquête express de la Rédaction

Les leaders gros calibres de la Province, membres du Gouvernement de la République en l’occurrence Leurs Excellences Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier Ministre et Ministre de la Fonction publique ; Aimé Molendo Sakombi, Ministre des Hydrocarbures et Elysé Bokumwana, Vice-Ministre du Budget doivent s’impliquer pour le toilettage à grandes eaux de la grosse frustration des populations Ngbele qui se sentent décosidérées au regard du désintéressement dont elles sont victimes puisque non représentées dans les institutions aussi bien provinciales que nationales. Le caucus des Parlementaires de la Mongala est également interpellé par ricochet… Ces derniers, à la suite d’une Commission d’enquête initiée par le sénateur Michel Lingepo et dirigée par son collègue Pancrace Boongo, avaient enquêté sur les causes afin de proposer des solutions durables à ce conflit. Depuis lors, silence radio !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourtant, beaucoup d’espérances étaient nées un certain jeudi 26 décembre 2024 quand, le gouverneur Makaka Pap’Ekaka Jean-Collins, accompagné de quatre sénateurs, membres de la fameuse Commission, se sont rendus au village de Ngonzi-Balele meurtri, situé à 40 kilomètres de Lisala, pour apporter leur soutien aux habitants affectés par les affrontements du 9 décembre 2024. Ce, à la suite du conflit communautaire entre les villages Ngonzi-Balele et Bokutu dans le secteur de Ngombe-Doko, au territoire de Lisala (Mongala), ayant causé la mort de plusieurs personnes et l’incendie de plus de 320 maisons. C’est le bilan contenu dans le rapport de la Commission d’enquête sénatoriale diligentée du 20 au 28 décembre 2024 dans la province de la Mongala.

C’est pratiquement un aveu d’impuissance de ladite Commission, exprimée par le sénateur Lingepo lors de son adresse à la population en ces termes, « Nous sommes venus pour nous enquérir des causes profondes et proposer des recommandations au gouvernement central à notre retour à Kinshasa pour qu’il vous aide à apporter des solutions à ce problème », a-t-il dit en substance. Puis de renchérir,  « Le gouvernement provincial a des moyens limités malgré sa bonne volonté. Voilà le travail que vous nous avez envoyé faire à Kinshasa. Comme nous les sénateurs, représentons les provinces, chaque fois qu’il y a des problèmes dans les provinces, nous devons être attentifs pour en faire le suivi jusqu’à ce que la solution soit trouvée. Voilà la raison pour laquelle nous sommes venus. Nous allons faire rapport à la plénière du Sénat pour remédier à cette situation ». Depuis lors, les populations sinistrées ne savent plus à quel saint se vouer…

RAPPEL DES FAITS DE CONFLIT TRIBAL.- En décembre 2024, on a regretté les 5 morts dont une femme et de nombreux dégâts matériels suite aux affrontements entre deux villages près de Lisala autour de la gestion de la forêt et marécages dont les médias en avait fait larges échos sur la toile. Il s’agit des habitants de deux villages situés à 22 et 30 kilomètres de la Ville de Lisala  qui se sont «sauvagement battus suite à la gestion de la forêt et des marécages, d’une violence inouïe et aux conséquences insupportables».

Un conflit mortel  de terre entre les villages Bokutu et Ngonzi Balele du secteur de Ngombe-Doko, territoire de Lisala. Des affrontements intervenus un certain lundi 9 décembre 2024 entre les villages Bokutu et Ngonzi-Balele. Les habitants de Bokutu ayant pris le dessus et incendié les maisons de leurs voisins de Ngonzi Balele. «Grave situation» avait déploré en son temps, monsieur l’Abbé Jean-Claude Ambwa, Coordonnateur de la Caritas-Développement Lisala.

MORT D’HOMMES ET IMPORTANTS DEGATS MATERIELS.-  M. Motanda Lipapa, habitant de Ngonzi,  responsable d’une église locale, témoigne : « tout est parti d’un conflit de terre entre nous Ngonzi et Bokutu depuis 2010. Nous avons été jugés plusieurs fois sur notre terre marécageuse, nous avions arrêté que personne d’entre nous ne traverse les limites chez l’autre. Nous étions étonnés les après-midis de voir les habitants de Bokutu descendre chez nous avec des armes à feu, machettes et lances pour exterminer notre population, nous étions dans l’incapacité de nous défendre vu la population de Bokutu. Nous ne savons pas ce qui nous arrive, si les autorités peuvent nous venir en aide ».

On a même usé des armes à feu : « deux femmes, atteintes des cartouches étaient aux soins à l’hôpital de Lisala et au Centre de Santé de Liweya, un homme à la mâchoire cassée, interné à l’Hôpital Général de Référence de Lisala, beaucoup des produits agricoles et des biens achetés par des commerçants, stockés dans des maisons, ont été incendiés (arachides, arak/alcool, …). Deux motos emportées et d’autres brûlées, trois vaches abattues et emportées et naturellement, beaucoup de personnes déplacées… ». Le Gouvernement provincial n’avait eu qu’à déployer des hommes en uniforme et offert 5 cercueils.

DESINTERESSEMENT OUVERT DES LEADERS POLITIQUES.- Certes que l’’accalmie apparente se serait installée par peur des militaires et autres policiers. Mais, il n’y a pas eu des réparations dignes de ce nom à la hauteur des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels enregistrés. On a même craint que les Ngonzi-Balele, ainsi martyrisés, ne puissent bénéficier du soutien des leurs, de la tribu Ngbele, habitant les villages Bondaba, Botukwa, Likengo, Dika,  Bonzelenge, Ngale-Bobua, Kutu, Liweya et même Komba pour la vendetta. Car, comme l’avait recommandé le Coordonnateur de Caritas-Développement Lisala, monsieur l’Abbé Jean-Claude Ambwa, il fallait « un rétablissement rapide de la paix dans cette zone et une réponse humanitaire appropriée en faveur de toutes les victimes devant cette situation désastreuse ».

Même le gouverneur de la province de la Mongala, M. Jean Colin Makaka Papekaka, s’en était ému en ces termes rapportés par l’Agence Congolaise de Presse (ACP) : « Je ne peux tolérer ces comportements qui ne sont pas de notre province. Vous êtes frères et sœurs, vous devez vivre en parfaite harmonie, pourquoi tous ces actes, ceux qui ont commis ces actions seront punis par la loi. (…) Je vous invite à cultiver la paix et le dialogue à chaque fois qu’il y a un différend entre vous» avait-il conclu.

 

ON SE DETESTE AIMABLEMENT.- Même si les Budja et les Ngombe des villages précités cohabitent et se tolèrent, d’un côté, les Bokutu na Bobi et de l’autre, les Ngbele de Bondaba à Ngonzi-Balele en passant par Bondaba, Botukwa, Likengo, Dika,  Bonzelenge, Ngale-Bobua, Kutu, Liweya et même Komba, il circule cependant une maligne frustration des Ngombe-Ngbele de cette contrée au regard de leur isolement de la gestion des affaires de la province où le Groupement Ngbele est à peine représentée dans l’appareil de gestion provinciale, pris en otage par les Budja, à tous les postes clés, laisse t-on entendre dans l’opinion locale Ngbele.

Ici, il est dit tout haut ce qui se dit tout bas. Car, gouverner c’est prévoir dit-on. Aussi, mieux vaut prévenir que guérir… Tout compte fait, il faut craindre qu’il y ait d’autres débordements sociaux du genre stigmatisé dans cette partie de la Mongala, Groupement Ngbele, Territoire de Lisala. Car, apparemment, le Gouvernement provincial n’y prête aucune attention encore moins les leaders gros calibres du Gouvernement national, les Députés nationaux et provinciaux tout comme les Sénateurs de la Mongala. La sonnette d’alarme est tirée…

Jerry G-D. ANGENGWA AGBEME

 

J. Gérard-Désiré ANGENGWA AGBEME

Après ses débuts scolaires, 1ere Promotion de l''Institut Champagnat- Collège de Binza- Institut Bobokoli actuellement, Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME NGENDU MBOKO est diiplomé d'études universitaires à l'Institut des Sciences et Techniques de l'Information (ISTI) actuel Institut Facultaires en Sciences de l'Infiormation et de la Communication (IFASIC). Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME est présentement Directeur-Coordonnareur de la Direction de la Communication et Médias de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Il charrie une riche expérience de plus d'une trentaine d'années de métier. Après ses débuts dans la Presse mère au sein du Groupe de presse Salongo dans les années '80, il assumera par la suite les fonctions de Rédacteur en chef et de Directeur de publication de plusieurs journaux du pays notamment EPANZA MAKITA, MAMBENGA, L'ESSOR AFRICAIN, NOUVEAU DEFI, L'ENJEU SPORTIF, LE DIPLOMATE, KIN MATCH, LA RÉPUBLIQUE, ... Il coordonne présentement le 1er Journal televisé sportif en lingala "15' YA MASANO" qu'on suit également sur Youtube sur 15' YA MASANO TV, après ses passages sur VAINQUEURS TV, DONDJA TV et DRC SPORTS...