Annoncé démis, Ngobila revenu en fonction a finalement été écarté!
Tiré de ouraganfm.cd
Le cas Ngobila interpelle les bonnes consciences et questionne en haut lieu. Depuis la décision de la Ceni sur la mise à l’écart de 82 candidats, le chef de l’exécutif provincial de Kinshasa subit la foudre de ses détracteurs. Une tentative de le pousser même à la démission par le bureau Godé Mpoyi a échoué. Un acharnement politique éhonté qui s’apparente, au regard des actes posés, à l’état de “non droit”.
Là où les règles de droit sont clairement établies, les adversaires du Gouv pensent l’écraser en s’appuyant sur la décision de Denis Kadima. Malheureusement en y allant dans la précipitation, le bureau Godé Mpoyi s’est fourvoyé et sa décision déclarée de nul effet dès lors qu’elle viole clairement la loi et piétine surtout la mesure du VPM de l’Intérieur interdisant les activités de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.
Le bureau Mpoyi dans le faux
Le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa s’est totalement raté. Il a autorisé le 9 janvier le procureur général près la Cour de Cassation à engager des poursuites contre le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila oubliant que son acte sera jugé d’illégal d’autant plus que les activités de l’organe délibérant ont été suspendues. Pour rappel, dans sa décision prise le 16 octobre 2023, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, suspendait toute initiative de convocation de plénière et ou toute autre activité de l’Assemblée provinciale de Kinshasa dans l’enceinte de l’hémicycle de cette institution ou même en dehors.
Donc, le faux demeure faux. Le bureau Mpoyi ne peut se prévaloir d’une décision quand on sait que sur le plan de droit, il y a une entorse. “La mesure de Kazadi n’a jamais été levée à ce jour et alors comment une assemblée qui est suspendue peut prendre une décision espérant qu’elle sortira des effets juridiques”, s’étonne un juriste qui voit plutôt le bureau de l’Assemblée provinciale se cogner au mur.
Un autre juriste interrogé par AfricaNews évoque la théorie de l’acte contraire. «Pour n’avoir jamais été annulée par de nouvelles dispositions contraires connues, la mesure de fermeture de l’Assemblée provinciale de Kinshasa rend nul et de nul effet l’acte pris par le bureau Mpoyi ce 9 janvier et blinde le gouverneur Ngobila», a insisté l’expert, demandant à toutes les parties de respecter la légalité.
Deuxième entorse. C’est l’interprétation du bureau Mpoyi sur la levée des immunités. Le speaker et son équipe feignent d’igonrer que la levée des immunités n’est pas synonyme de démission obligatoire du responsable mis en cause. Un chevronné des questions parlementaires rappelle d’ailleurs dans une tribune que la levée des immunités n’est pas à confondre avec la déchéance par motion de défiance. “Seule la déchéance, par motion, dit-il, rend obligatoire la démission d’un gouverneur de province 24 heures après son éviction”.
Ngobila reste gouverneur
Fort de ses arguments juridiquement solides, la décision de Mpoyi sera rétoquée par les juges. D’ailleurs, le cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa s’est voulu rassurant. Dans un communiqué, il a informé les agents, le personnel de la ville de Kinshasa tout comme l’opinion publique que “le gouverneur n’est ni arrêté, ni n’a démissionné de ses fonctions de gouverneur de la ville de Kinshasa”. Le cabinet assure par ailleurs que les procédures sont en cours et appelle au calme en attendant leur aboutissement. Toutefois, il déplore l’acharnement, l’intox, la désinformation que certains esprits malveillants s’évertuent à propager contre la personne du gouverneur. Preuve que Ngobila n’a pas bougé d’un iota de son poste. Il est là jusqu’à la fin de la procédure.