CONOR–LIFKOC : UNE DÉCISION QUI FRAGILISE LA GOUVERNANCE DU FOOTBALL CONGOLAIS
La LIFKOC a infligé des sanctions disciplinaires à certains présidents d’ententes urbaines pour des manquements aux règlements de la FIFA et de la FECOFA. Ces sanctions relevaient de ses compétences légales. Contre toute attente, la Secrétaire Générale du CONOR, Lyly Tshimpumpu, a décidé de les annuler, sans qu’aucun appel n’ait été introduit par les concernés. Une intervention jugée abusive par plusieurs observateurs.
Pourtant, les Règlements Généraux et Sportifs de la FECOFA, notamment l’article 5, sont explicites : toute décision doit être conforme aux textes en vigueur. Dans ce dossier, aucun fondement juridique clair n’a été avancé par le CONOR pour justifier son acte. En se substituant aux instances provinciales, le comité a court-circuité les procédures établies.
Cette situation affaiblit l’autorité des ligues provinciales, pourtant reconnues par la FECOFA. La LIFKOC se retrouve désavouée, tandis que les supporters expriment leur incompréhension. Beaucoup s’interrogent sur l’utilité réelle des instances décentralisées si leurs décisions peuvent être annulées sans procédure. D’autres doutent du sens même de la normalisation si les règles sont ignorées par ceux censés les faire respecter.
La mission première du CONOR était de restaurer l’ordre juridique, la transparence et la crédibilité du football congolais. En agissant en dehors des textes, il met en cause sa propre légitimité et alimente la confusion. La normalisation ne peut réussir sans un respect strict des règlements et une gouvernance exemplaire.
Le football congolais a besoin de décisions justes, légales et cohérentes. Le non-respect des textes ne suspend pas seulement des sanctions disciplinaires, il fragilise l’avenir même d’un football crédible. Restaurer la légalité, respecter les instances provinciales et garantir la transparence restent les seules voies pour sortir de cette crise.
Rédaction Cumulard.cd

