LE PRESIDENT TSHISEKEDI INSTITUE UNE EQUIPE DE REFLEXION QUE L’INITIATIVE DE PAIX CENCO-ECC
Le président Félix Tshisekedi a mis en place une équipe chargée d’approfondir la réflexion sur le pacte de paix en République démocratique du Congo, proposé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et le leadership de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), a-t-on appris dimanche de source religieuse. « Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a été réceptif, il a pris le temps de nous écouter et nous l’avons aussi écouté. Le plus important est qu’il a mis en place une équipe qui va continuer à travailler avec nous pour approfondir la mise en œuvre de cette initiative », a déclaré à la presse, Mgr Donatien Nshole, porte-parole d’évêques catholiques, après la séance de travail avec le Président Félix Tshisekedi. Les chefs religieux des Églises Catholique et Protestante ont rencontré, le Président de la République pour lui présenter en primeur, les résultats de leur travail effectué à leur propre initiative, après trois mois de consultations au pays et à l’étranger.
Commentant la même audience, le Révérend Eric Senga, de l’Eglise protestante, a ajouté que la réunion avec le Président de la République a tourné autour de deux points essentiels à savoir : faire le rapport d’information des consultations menées au pays et à l’étranger, et mettre en place une équipe qui va travailler avec eux sur les initiatives du pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble pour envisager une autre étape. Depuis la dernière audience du mois de février, la délégation conjointe CENCO – ECC s’est rendue dans plusieurs pays africains, européens et américains dans le but de rechercher des voies et moyens en vue de trouver des solutions à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC occupé par les forces rwandaises avec la complicité du groupe AFC/ M23.
Il y a quelques semaines, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait aussi reçu l’opposant congolais Martin Fayulu qui lui avait recommandé de réfléchir sur l’initiative de paix des religieux catholiques-protestants. Le Président Tshisekedi lui avait promis de s’y pencher et de le recevoir au besoin. Pendant ce temps, la résolution de la crise sécuritaire dans l’est du pays, opposant la RDC au Rwanda, a sensiblement évolué dans d’autres cadres de discussions, notamment à Washington, aux États-Unis d’Amérique, où les délégations gouvernementales de deux pays, sont attendues incessamment pour signer un accord de paix.
Les territoires sous occupation rwandaise, dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, continuent à constituer le théâtre des massacres des populations et de pillages de ressources minières congolaises. Le Gouvernement congolais a signalé samedi, 289 cas d’assassinat et exécution sommaire, 270 cas de tortures corporelles 170 viols et plusieurs disparition des congolais à des destinations inconnues dans la province du Nord-Kivu, d’après le Compte-rendu du 48eme Conseil des ministres tenu vendredi. Malgré cette accumulation des massacres de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/ AFC, les religieux catholiques-protestants n’ont jamais condamné leurs auteurs.
ACP/C.L.
