TRIBUNE LIBRE DE Ir. JEREMIE EYANGA EBITI : REGARDS SUR LE CONFLIT ENTRE LE GOUVERNER ET VICE-GOUVERNEUR DE LA MONGALA

MES ANALYSES

Le différend politique qui oppose le Gouverneur et le Vice-Gouverneur n’est pas un simple malentendu administratif. Il s’agit d’un tiraillement politico-institutionnel profond, symptomatique de la manière dont le pouvoir est exercé dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo.

Dès la constitution du nouvel exécutif provincial, une ligne de fracture s’est dessinée : d’un côté, une volonté d’hégémonie politique absolue de la part du Gouverneur ; de l’autre, une tentative légitime du Vice-Gouverneur de s’affirmer comme co-acteur dans la gestion de la province.

L’affaire des véhicules n’est que la manifestation superficielle de cette crise, une stratégie bien rodée de diabolisation et d’élimination politique d’un acteur de plus en plus populaire et influent , que certains ne veulent plus voir dans l’appareil exécutif.

I. UN CONFLIT DE FONCTION ET NON DE FONDEMENT

La Constitution et les lois sur la décentralisation confèrent des rôles bien précis au Gouverneur et à son Adjoint. Le Vice-Gouverneur n’est pas une figure de décor : il est le second exécutif légitime et participe aux grandes orientations politiques, à la coordination provinciale, à la représentation politique en l’absence du Gouverneur, etc.

Or, dès sa nomination, le Vice-Gouverneur a été systématiquement écarté de certaines prises de décisions cruciales. Ce qui devait être un tandem s’est transformé en rapport de domination.

Cette marginalisation fonctionnelle constitue une violation tacite de la collégialité exécutive. Elle révèle une gestion autoritaire et exclusive de la province, où toute voix parallèle est perçue comme une menace.

Le Vice-Gouverneur ne s’oppose pas au Gouverneur, il réclame simplement l’application normale des lois et règlements régissant l’exécutif provincial.

II. LES ACCUSATIONS : UNE CONSTRUCTION OPPORTUNISTE POUR AFFAIBLIR UN RIVAL

Les accusations d’escroquerie liées à deux affaires privées remontant à 2024 sont aujourd’hui utilisées pour justifier une attaque politique d’envergure, avec en toile de fond une volonté d’anéantissement moral. Or :

1. Ces affaires sont d’ordre privé et commercial, ne relèvent pas du mandat public actuel du Vice-Gouverneur.
2. Les plaignants sont apparus au moment exact où le Vice-Gouverneur commençait à renforcer son assise locale.

De telles coïncidences interrogent. Et lorsque la procédure est directement transférée à l’Assemblée provinciale sans respect rigoureux de la présomption d’innocence, on ne peut que constater l’instrumentalisation politique de la justice.

Ce n’est pas la justice qui parle, c’est le pouvoir qui se venge.

Le Vice-Gouverneur devient ici le bouc émissaire idéal, car il dérange. On veut créer une tempête morale pour affaiblir son crédit politique.

III. UNE POPULARITÉ INCONFORTABLE POUR LE GOUVERNEUR

En réalité, le Vice-Gouverneur gagne la bataille de l’image et de la proximité. Dans plusieurs coins et recoins de la province, sa présence sur le terrain, ses prises de position claires, et sa capacité à écouter les communautés locales font de lui un leader apprécié par les jeunes, les femmes, etc.

Pendant que le Gouverneur apparaît comme distant, technocratique et peu présent, le Vice-Gouverneur incarne la nouvelle génération d’acteurs politiques de proximité.

On ne lui reproche pas une faute, on lui reproche son ascension.

Le conflit actuel n’est donc pas une lutte contre l’escroquerie ou abus de confiance, mais bien une guerre d’horizon politique, où l’on veut briser l’élan d’un homme qui commence à incarner une alternative.

IV. LES RISQUES DÉMOCRATIQUES ET SOCIAUX DE CETTE MARGINALISATION

L’éviction silencieuse du Vice-Gouverneur crée un dangereux précédent démocratique dans la Mongala. À terme :

– Cela affaiblit la collégialité du pouvoir, car toute personne en désaccord peut être ciblée et démolie.
– Cela favorise l’instabilité institutionnelle, avec des fonctionnaires et des élus ne sachant plus à qui se référer.
– Cela creuse le fossé entre le peuple et ses dirigeants, car la jeunesse qui voit en Vice-Gouverneur un modèle d’émancipation risque de se détourner de la politique.

En refusant au Vice-Gouverneur un traitement équitable, on envoie un message : la justice peut être utilisée comme une arme contre les ambitions légitimes.

V. UNE VOIX À SAUVEGARDER, UN LEADER À SOUTENIR

Il est temps de poser une question simple : et si Cédric Ayaka avait raison ? Et si sa posture actuelle était celle d’un homme debout, dans un système qui préfère les hommes courbés ?

– Il ne fuit pas les médias : il s’explique.
– Il ne manipule pas la rue : il appelle au droit.
– Il ne cherche pas la guerre : il réclame la vérité et ses droits aujourd’hui désorientés.

Ce profil mérite non pas la persécution, mais l’écoute et la reconnaissance. Un système démocratique ne craint pas les voix alternatives. Il les intègre.

Le Vice-Gouverneur est aujourd’hui la cible d’un harcèlement politique à peine voilé, maquillé en procédure judiciaire. Les faits, la chronologie, les méthodes, et les réactions convergent vers une seule réalité : on veut briser un avenir politique en marche.

Mais dans une province comme la Mongala, où la population attend du développement, de la justice, de l’inclusion et de la compétence, l’heure n’est pas à la chasse aux sorcières. L’heure est au dialogue, à la réforme, et à la vision collective.

Le Vice-Gouverneur incarne cette vision. Il faut le défendre, le préserver, et l’accompagner, non pas parce qu’il est parfait, mais parce que le système qui tente de l’abattre, lui, est profondément imparfait.

À tous ceux qui à travers ces analyses vont se précipiter pour me qualifier d’ennemi du Gouverneur ou de soutien aveugle du Vice-Gouverneur, je vous invite à relire mes analyses avec honnêteté intellectuelle. Je n’ai cité aucun nom dans mes jugements de valeur. Je n’ai insulté personne. Je n’ai fait que poser des faits, interpréter des dynamiques institutionnelles, et défendre des principes.

Personne ne s’appelle le Gouverneur ou le Vice-Gouverneur comme un prénom. Si vous vous sentez visé, ce n’est pas à cause de mes analyses, c’est à cause de votre conscience.

J’ai parlé de fonction, de responsabilité, de justice, et de démocratie. Si cela dérange certains, c’est que la vérité blesse là où elle touche juste.

✍️ Ir Jérémie EYANGA EBITI 

J. Gérard-Désiré ANGENGWA AGBEME

Après ses débuts scolaires, 1ere Promotion de l''Institut Champagnat- Collège de Binza- Institut Bobokoli actuellement, Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME NGENDU MBOKO est diiplomé d'études universitaires à l'Institut des Sciences et Techniques de l'Information (ISTI) actuel Institut Facultaires en Sciences de l'Infiormation et de la Communication (IFASIC). Jerry Gérard-Desiré ANGENGWA AGBEME est présentement Directeur-Coordonnareur de la Direction de la Communication et Médias de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Il charrie une riche expérience de plus d'une trentaine d'années de métier. Après ses débuts dans la Presse mère au sein du Groupe de presse Salongo dans les années '80, il assumera par la suite les fonctions de Rédacteur en chef et de Directeur de publication de plusieurs journaux du pays notamment EPANZA MAKITA, MAMBENGA, L'ESSOR AFRICAIN, NOUVEAU DEFI, L'ENJEU SPORTIF, LE DIPLOMATE, KIN MATCH, LA RÉPUBLIQUE, ... Il coordonne présentement le 1er Journal televisé sportif en lingala "15' YA MASANO" qu'on suit également sur Youtube sur 15' YA MASANO TV, après ses passages sur VAINQUEURS TV, DONDJA TV et DRC SPORTS...