Processus électoral 2016 : DE LA GLISSE INSTITUTIONNALISEE!
Le président de la République et chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a poursuivi ce samedi 31 octobre 2015 au Palais de la nation, la réunion interinstitutionnelle qu’il a ouverte le mardi 27 octobre 2015 avec le premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le procureur général de la République, le premier président de la Cour supérieur de justice, le président de la Cour constitutionnelle et le chef d’état-major des FARDC. Ils échangent, sans conteste, sur les principales questions brûlantes du moment notamment le processus électoral, l’organisation du dialogue national inclusif réunissant tous les acteurs politiques et de la Société civile et la situation générale du pays, particulièrement à l’Est de la RD Congo. L’on en saura davantage au terme de ces concertations au plus haut niveau qui préfigurent déjà les grands axes du fameux DIALOGUE NATIONAL.
Un DIALOGUE, qu’on revendique à cor et à cri, à tous les niveaux. Aussi bien de la classe politique que de la Société civile nationale. Cette dernière plus précisément avait, le jeudi 23 octobre 2015 dernier, présenté un document appelé «Le Manifeste pour le Salut de la nation» dans lequel elle invite le président de la République, les acteurs politiques et de la Société civile au dialogue citoyen, «un dialogue qui doit permettre d’aplanir toutes les divergences politiques». Mais, on n’y est pas encore. Bien que, d’une manière générale, l’on devrait nécessairement aboutir à un dialogue de quelque nature que ce soit mais que l’on voudrait consensuel au finish, afin de recadrer les différentes prochaines échéances électorales qui se retrouvent présentement dans l’impasse.
Effectivement, pour l’instant, l’horizon électoral demeure de plus brumeux et sur lequel pèse un sérieux hypothèque sur la bonne tenue des principales élections législative et présidentielle. Les prémisses, au niveau de la CENI, augurent de mauvaises conclusions car le processus électoral a pris un sérieux retard dans la mesure où déjà, les élections locales, municipales, et provinciales qui devaient se tenir en principe le dimanche 25 octobre 2015 n’ont pas eu lieu. Il en est de même avec des élections des Assemblée provinciales et aux différents postes qui ont payé leur caution pour lesquelles l’on voudrait voir plus clair. D’ailleurs, tout porte présentement à convaincre d’un vrai blocage du processus électoral et l’opinion congolaise voudrait bien en savoir les raisons.
Point n’est besoin de souligner que l’on attend beaucoup des principales orientations en matière de politique générale du pays qu’accouchera la réunion interinstitutionnelle autour du président de la République, Joseph Kabila Kabange. L’on croit même savoir qu’à l’issue de cette réunion, le président de la République se prononcera finalement sur sa volonté d’organiser ledit dialogue national qu’il a du reste initié, «sans glissement», comme le laisse entendre l’Opposition, en vue de l’organisation des élections libres et apaisées en RD Congo. Mais, il y a lieu de reconnaître également qu’au regard des dernières évolutions géopolitiques constitutionnelles dans la Région de Grands Lacs notamment au Burundi, avec la passage en force du président Kurunzinza ; la révision constitutionnelle sur mesure de Kagame au Rwanda et le référendum constitutionnel pour une ouverture à un autre mandat pour Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville voisin, la realpolitik au pays tendrait plus pour UN GLISSEMENT D’ENSEMBLE… dont le passage obligé est le dialogue politique, afin de relancer la machine électorale bloquée. Surtout qu’actuellement l’on attend que la CENI publie un nouveau calendrier électoral inclusif et réaliste. Au regard de tous ces enjeux politiques du moment, la réunion interinstitutionnelle autour du président Joseph Kabila Kabange apparaît plus comme le point de départ d’une nouvelle dynamique politique consensuelle inclusive qui devra conduire, en toute équité, la classe politique nationale aux prochaines échéances. Et, c’est naturellement le président de la République qui tient les commandes de déblocage de tout, afin d’arriver à un DIALOGUE DU GLISSEMENT D’ENSEMBLE, un dialogue qui doit baliser l’avenir du processus électoral et aboutir à la tenue des élections libres, démocratiques et, surtout apaisées.