PRESIDENTIELLE RDC 2023 : Tshisekedi passe à l’offensive, Katumbi ratisse large, Dr Mukwege signe et persiste…
Par Jerry Gérard-Désiré Angengwa Agbeme – Avec ACP
La campagne électorale pour les échéances de décembre prévue du 19 novembre au 18 décembre 2023 en République démocratique du Congo, a démarré à travers le pays. Les regards étaient plus tournés vers les présidentiables de gros calibre qui ne se sont pas fait prier pour se jeter à l’eau. Le candidat président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est offert un bain de foule sans pareil dans la grande marmite de la capitale, le stade des Martyrs. Le pointé grand challenger de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Moïse Katumbi Chapwe, pour ne pas le citer a choisi la partie orientale du pays pour larguer ses premières batterie de campagne au départ de la ville de Kisangani et ratisse déjà large dans les rangs de ses pairs candidats présidents de la République pour se faire de nouveaux alliés. L’autre candidat à la présidentielle de décembre 2023, le « véritable président élu honoraire », Martin Fayulu Madidi lui, a appelé la CENI le même dimanche 19.11 à « organiser les élections transparentes et apaisées », au cours de son adresse à la population de Bandundu, dans le Kwilu, Sud-ouest de la République démocratique du Congo. Deux autres candidats, à l’instar de Dr Denis Mukwege et Delly Sesanga , restent bien droits dans leurs bottes, décidés d’aller jusqu’au bout…
FATSHI SUPER STAR AUX MARTYRS
Des milliers des membres des partis politiques de l’Union sacrée de la Nation ainsi que leurs leaders ont répondu présents à ce rendez-vous dominical du stade des Martyrs. Le candidat président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est ainsi offert un bain de foule sans pareil dans la grande marmite de la capitale, le stade des Martyrs plein à craquer avec près de 80.000 supporteurs pour son discours-bilan de campagne et naturellement, ses nouvelles promesses de campagne. «Déjà 1400 écoles et près de 800 hôpitaux hérités du quinquennat » bien qu’il ait eu des « durs moments » durant ce premier mandat, a reconnu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cela avait occasionné des couacs au début du quinquennat, principalement, les embûches occasionnées par le mariage FCC-CACH durant deux bonnes années, et l’agression rwandaise entretenue par la mauvaise foi du régime de Kigali.
«Vous vous rappellerez, alors que nous nous étions mis au travail, d’autres membres du FCC n’avaient pour rôle que d’empêcher mes initiatives jusqu’à passer trois bonnes années de blocage », a expliqué le président Tshisekedi, mettant cette crise à l’origine de la création de l’Union sacrée de la Nation. « Je vous exhorte à demeurer un peuple uni et vigilant pour barrer la route aux ennemis du dehors et du dedans qui voudraient profiter de nos divisions pour bloquer notre pays », a-t-il souligné, avant de réitérer son attachement à la mère patrie et au peuple congolais, lançant ainsi un appel aux Congolais, à le réélire le 20 décembre 2023.
TROIS RALLIEMENTS A MOISE KATUMBI
Le leader du parti Ensemble pour la République et candidat à la présidentielle du 20 décembre prochain, Moïse Katumbi a choisi Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo pour lancer officiellement sa campagne électorale. Il y a atterri le lundi 20 novembre 2023 d’un jet privé. Déjà, Augustin Matata Ponyo Mapon annonce officiellement rallié le candidat Moïse Katumbi.
Dans une adresse vidéo du dimanche 19.11 dans la soirée, Matata Ponyo dit trouver dans Moïse Katumbi le ticket pouvant conduire l’opposition telle que représentée en Afrique du Sud. Le pointé grand challenger de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Moïse Katumbi Chapwe, pour ne pas le citer a choisi la partie orientale du pays pour larguer ses premières batterie de campagne au départ de la ville de Kisangani et ratisse déjà large dans les rangs de ses pairs candidats présidents de la République pour se faire de nouveaux alliés. Des ralliements à sa candidature s’annoncent à l’instar de ceux de Augustin Matata Ponyo Mapon, de Seth Kikuni et de Franck DIONGO qui s’est se joint au groupe et se rallie à la candidature de Moïse Katumbi.
C’est ainsi que, le dimanche 19.11 soir, dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, le candidat président Augustin Matata, a annoncé son désistement en faveur de Moïse Katumbu. «En référence aux conclusions des travaux de Pretoria, auxquels mon parti le LGD a pris part, j’annonce mon ralliement à Moïse Katumbi Chapwe qui portera le ticket de l’opposition à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).
Autre ralliement à MKC-Moïse Katumbi Chapwe, Seth Kikuni, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, se rallie à Moïse Katumbi quelques jours après la présentation de son programme d’action qui était chiffré à plus de 110 milliards de dollars américains pour son premier quinquennat. Ils se sont seulement accordés sur les principes et les déclarations d’intention, sans plus… Il s’agissait des délégués des partis « Ensemble pour la République » de Moise Katumbi ; « Envol » de Delly Sesanga ; « Leadership pour la gouvernance et le développement » d’Augustin Matata ainsi que ceux du candidat indépendant Denis Mukwege.
« Les travaux de Pretoria se clôturent par l’adoption des documents ayant trait à la création de la coalition « Congo ya Makasi » (Congo fort), en vue de la désignation d’un candidat commun dans le cadre d’un ticket de la coalition pour l’élection présidentielle du 20 décembre prochain », ont-ils conclu.
DR DENIS MUKWENGE RESTE EN COURSE
Deux autres candidats, à l’instar de Dr Denis Mukwege et Delly Sesanga , restent bien droits dans leurs bottes, décidés d’aller jusqu’au bout… Bien que leurs délégués aient été signataires des Accord de Prétoria, s’étant réunis du 12 au 17 novembre à Prétoria (Afrique du Sud), à l’initiative ITI et la Fondation Kofi Annan dans l’optique de dégager une candidature commune audit scrutin. Reste à savoir la position d’un dernier candidat de l’opposition dont les délégués étaient aussi présents à Pretoria, à savoir Delly Sesanga.
Du côté du Dr Denis Mukwege, Albert Moleka Nzoko, son directeur de cabinet du candidat Denis Mukwege, dans un post le dimanche 19.11 sur son compte X (Twitter), a démenti un quelconque ralliement de son challenger à la candidature de Moïse Katumbi. Il a précisé que la démarche de la candidature commune de l’opposition requiert des discussions franches et cela n’a pas été le cas à Pretoria entre les délégués des candidats de l’Opposition, à savoir Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Matata Ponyo, Delly Sesanga ainsi que Martin Fayulu. On pouvait ainsi lire dans ce post que, «En réaction à une campagne d’intox, nous démentons fermement un soi-disant désistement du Dr Denis Mukwege de sa candidature à l’élection présidentielle. La désignation du candidat commun requiert plus que jamais une concertation franche entre les candidats concernés», a écrit Albert Moleka.
MARTIN FAYULU VEUT DES ELECTIONS PROPRES
L’autre candidat à la présidentielle de décembre 2023, le « véritable président élu honoraire », Martin Fayulu Madidi lui, a appelé la CENI le même dimanche 19.11 à « organiser les élections transparentes et apaisées », au cours de son adresse à la population de Bandundu, dans le Kwilu, Sud-ouest de la République démocratique du Congo. Lors des tractions de Prétoria, des sources proches des négocitaues ont fait savoir, concernant Martin Fayulu du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) que ses délégués n’ont pas pu participer aux débats jusqu’à la fin du fait de leurs « positions tranchées ». Les membres de la coalition reprochent à Fayulu des propos désobligeants vis-à-vis d’autres leaders et ses « relations suspectes » avec le pouvoir.
Mais, en ce début de campagne, Martin Fayulu a plaidé pour « les élections libres, transparentes et apaisées » lors de la présidentielle de décembre 2023. Ainsi donc, le « véritable président élu honoraire », Martin Fayulu Madidi lui, a appelé la CENI le même dimanche 19.1 à « organiser les élections transparentes et apaisées », au cours de son adresse à la population de Bandundu, dans le Kwilu, (sud-ouest de la République démocratique du Congo) dans le cadre de la campagne électorale 2023.
« Le Congo est indivisible, personne ne peut séparer les Congolais », a déclaré Fayulu, avant d’exiger la tenue des « élections libres, transparentes et apaisées » et de prôner la cohésion nationale, en vue de booster le développement de la RDC. Il a mis ensuite un accent particulier sur l’intégrité territoriale, la gouvernance et la réforme institutionnelle, avant d’émettre le vœu de « voir tous ceux qui ont plongé ce pays dans le chaos, être poursuivis et subir la rigueur de la loi ». « La population congolaise doit faire un choix judicieux aux prochaines échéances électorales », a-t-il ajouté, promettant qu’une fois élu, il bâtira « un Congo fort, uni et prospère ».
