NOUVELLE CRISE AU SOMMET DE LA PROVINCE : Aimé Bokungu, candidat malheureux accuse César Limbaya, élu gouverneur, de corruption
- Election du gouverneur : La Mongala plongée une fois de plus dans la crise ! Par Philippe Mondonge Bilale Tiré de scooprdc.net
Depuis le démembrement des provinces en RDC, les démons d’instabilité et de division qui rongent la province de la Mongala, ont, une fois de plus, refait surface après l’élection du gouverneur César Limbaya, intervenue le 6 mai dernier, avec à la clé, une plainte pour corruption, déposée par le candidat malheureux Aimé Bokungu. Ce dernier serait soutenu par le directeur de cabinet du premier président du Conseil d’État, Noël Botakile en complicité, apprend-t-on, avec la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dirigée à Lisala par un proche à lui, à savoir : Benjamin Ebambe. Ce dernier, semble-t-il, ne jure que par l’annulation de cette élection pour espérer renverser le clan Limbaya qui lui, soutenu selon la même source, par le Vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, le ministre des affaires foncières, Molendo Sakombi, et la vice-ministre au Budget, Elysée Bokumwana Maposo.
La plainte ainsi déposée au lendemain de l’élection, la première audience à la requête du candidat malheureux Aimé Bokungu a eu lieu ce mercredi 18 mai, tenant toute la journée en haleine la population. Accusé d’avoir monnayé sa victoire, le clan Limbaya s’est présenté à la Cour d’appel et a prouvé que sa victoire était belle et bien méritée, balayant les arguments de la partie plaignante.
Après la confrontation entre les avocats du requérant soutenus visiblement par ceux de la CENI et ceux de la partie défenderesse, la Cour d’appel de la Mongala a décidé de la suspension de l’audience à cause de l’obscurité qui gagnait la salle d’audience pour qu’elle reprenne ce jeudi 19 mai avec les plaidoiries en attendant l’avis du ministère public.
Pour rappel, après l’élection de César Limbaya le 6 mai dernier, 12 députés provinciaux sur les 20 votants avaient pris l’avion pour Kinshasa juste après le vote. Et d’après les rumeurs qui ont circulé, c’est ce voyage qui serait à la base de soupçons de corruption soutenus par Aimé Bokungu et consorts au point que ces 12 députés de la Mongala avaient été interpellés dès leur arrivée à Kinshasa par la police judiciaire sur ordre, rapporte-t-on, du procureur général Bonheur Luntaka, que l’on dit être téléguidé par Noël Botakile.
D’ailleurs, parlant de l’implication ou plutôt du complot entre Noël Botakile du Conseil d’État et Benjamin Ebambe de la CENI-Lisala, ces deux personnalités ont été aperçues plusieurs fois dans un restaurant à Kinshasa, ce, quelques jours avant les élections de gouverneurs. Était-ce pour préparer la victoire de Bokungu qui, il faut le rappeler, est du même territoire que Noël Botakile, Benjamin Ebambe ainsi que du président de l’Assemblée provinciale ? Dossier à suivre, car cette province de la Mongala qui semble être abandonnée par le pouvoir central, risque une fois de plus de connaître de violences sous peu à l’allure où vont les choses.