MATAMPI ENVOIE LA RD CONGO EN FINALE
in cafonline 03 FÉVRIER 2016 05:18
Les Léopards doivent une fière chandelle à leur gardien Ley Matampi. Sans lui, ils auraient probablement été écartés de la finale du 4e Championnat d’Afrique des Nations Orange. Il a été efficace lors de la séance des tirs au but mais c’est surtout avant qu’il a montré toute l’étendue de son talent en sauvant trois buts.
De la première demi-finale on aurait pu attendre les prolongations pour la regarder. Les chiffres indiquaient que la RD Congo avait eu la maîtrise du ballon pendant une bonne partie de la rencontre (possession de balle : 53/47%). Mais les statistiques ne sont qu’un simple indicateur qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant. En vérité pendant le temps réglementaire, les seules véritables actions de but furent guinéennes. Trois exactement, deux sur coups de pied arrêtés. Un énorme coup franc d’Ibrahima Sory Sankhon suivie d’une exceptionnelle envolée de Matampi (43’). Premier sauvetage du gardien congolais. Après la pause, il est encore décisif sur une tentative d’Aboubacar Sylla Ivangha (55’).
Deuxième sauvetage. Enfin, quelques instants plus tard, il s’oppose les deux mains en avant à une tête à bout portant de Sankhon, probablement le meilleur Guinéen sur le terrain. Troisième sauvetage. Les Congolais, en dépit de leur maîtrise du ballon ne furent réellement menaçants que sur une frappe tendue du pied gauche de Doxa Gikandji (87’). Il faut dire que s’il y eut beaucoup de mouvements pendant quatre-vingt-dix minutes, ce fut surtout un festival de ballons aériens, de passes longues, trop longues (20 à 30 mètres) et, de part et d’autre également, d’un milieu de terrain qui n’osait pas trop s’aventurer à moins de quarante mètres de la ligne de but adverse.
On pensait alors que les deux prolongations s’inscriraient dans le même schéma. Les deux attaquants, le Guinéen Alsény Camara Agogo et le Congolais Jonathan Bolingi, plutôt transparents depuis le début de la rencontre, ne parviendraient pas à forcer le destin. Le Guinéen fut rapidement sorti. Restait Bolingi qui crut bien avoir donné la victoire aux siens lorsque, sur un centre millimétré de Guy Lusadisu, il plaçait une tête plongeante imparable. Il restait à peine vingt minutes de jeu. L’arbitre s’apprêtait à renvoyer les deux équipes aux vestiaires. Le chrono indiquait 120 minutes et 25 secondes lorsque soudainement, de la ligne des 18 mètres, Sankhon allumait le dernier feu. Cette fois Matampi ne pouvait rien. Le banc guinéen était aux anges. Les tirs au but feraient la décision. Il en faudra 14 pour départager les deux candidats à la finale.
La suite est connue. Victoire 5-4 des Léopards (voir ci-dessous) qui joueront leur deuxième finale après celle d’Abidjan en 2009 qu’ils avaient remporté au dépens des Black Stars du Ghana (2-0). Il reste un rescapé de cette équipe, celui qui porte le brassard de capitaine, Joël Kimwaki, qui peut rêver maintenant d’un doublé.
Tirs au but
Joël Kimwaki 1 – 0 Ibrahima Sory Bangoura
Ricky Tulenge 1 – 1 Ibrahima Sory Sankhon
Miche Mika 2 – 2 Aboubacar Leo Camara
Jonathan Bolingi 3 – 2 Mohamed Thiam
Lomalisa Mutambala 3 – 3 Aboubacar Kile Bangoura
Doxa Gikanji 4 – 4 Daouda Camara
Elia Meschack 5 – 4 Mohamed Youla