LOIS MINAKU-SAKATA : La CENCO n’en veut pas non plus à l’instant
In mcntvcongo.net
La CENCO exhorte l’Assemblée nationale à surseoir l’examen de trois propositions de loi contestées
Le Secrétaire Général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien Nshole, a au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi 27 juin 2020 au Centre Lindongue dans la commune de Limete, fait le contour de la situation sociopolitique du pays, particulièrement la situation autour de la réforme judiciaire contestée, ainsi que la désignation de nouveaux animateurs de la Commission Electoral Nationale Indépendante (CENI).
En ce qui concerne, les propositions de lois initiées par les députés nationaux du FCC, Aubin Minaku et Garry Sakata, l’abbé Donatien Nshole, donnant la position de la CENCO, estime que ces propositions de lois en examen à l’Assemblée nationale risquent de porter atteinte à l’indépendance de la justice congolaise, qui est le pilier majeur de l’État de droit prôné par le nouveau régime.
Il invite ainsi, au nom des Évêques et Archevêques de la CENCO, le Bureau de la chambre basse du Parlement à user de la voie de la sagesse et à surseoir l’examen de ces projets de loi contestés. Pour les évêques catholiques, l’examen de ces propositions de loi risque de créer un chaos dans le pays avec les différentes manifestations violentes de protestation organisées par la population.
La CENCO estime aussi que, chercher à faire passer l’examen de ces questions par des coups de force risquerait de plonger le pays dans le chaos. « À l’aube du 60ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, il sied d’écouter le prophète Osée qui nous dit : “ Ils sèment le vent, ils récoltent la tempête ” (Osée 8, 7) », rappellent les prophètes catholiques.
Par ailleurs, les évêques et archevêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo condamnent les violences enregistrées lors des manifestations de protestation contre ces propositions de loi, tout invitant leurs auteurs à les retirer pour la paix.
Concernant la désignation des nouveaux animateurs de la CENI, la CENCO estime que la réforme de cette institution d’appui à la démocratie s’impose comme un préalable avant de designer ses dirigeants. Selon le porte-parole de la CENCO, il faut se référer aux manques de transparence dans la dernière échéance électorale de 2018, afin d’éviter le pire au processus électoral à l’horizon de 2023.
Mike Pakoto