IGF à la FECOFA et des mesures conservatoires du ministre des Sports et loisirs : On se trompe d’adresse…
Un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive jusqu’à chauffer à blanc les réseaux sociaux aura été celui des Léopards Dames U-20. Toutes ces publications sur la toile, leurs pleurs et grincements des dents en marge des sit-in à la FECOFA n’ont pu laisser insensible le Gouvernement de la République au point que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo se soit « indigné » d’un présumé détournement des primes des Léopards dames U-20 évoqué au cours du Conseil des ministres. D’emblée, il y a lieu de préciser que ces Léopards Dames U-20 ont effectivement touché à leurs primes. Le président de la République et chef de l’Etat a été induit en erreur…
C’est à juste titre que la communication, lors de la 25ème réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 22 octobre dernier, du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a exprimé son « indignation » en apprenant « les soupçons de détournement des primes de qualification allouées aux joueuses de l’équipe nationale de football de la République démocratique du Congo des moins de 20 ans, pour la deuxième phase de la Coupe du monde prévue à Costa Rica en 2022″. Effectivement, « le détournement des fonds destinés à motiver ces footballeuses, qui représentent notre pays dans une compétition internationale, est un acte répréhensible qui mérite d’être sanctionné ».
L’Inspection générale des finances (IGF) devrait faire, « toutes affaires cessantes, la lumière sur cette situation, d’établir les responsabilités, afin de saisir la Justice qui doit infliger des sanctions appropriées aux responsables de cet acte ignoble ». Le ministre des Sports et loisirs quant à lui, devrait « prendre des mesures conservatoires, ainsi que des dispositions idoines, pour que pareil acte ne se reproduise plus et, également, faire un rapport sur le dossier lors de la prochaine réunion du conseil des ministres ».
Il est regrettable qu’à un si haut degré des responsabilités républicaines, au sommet de l’Etat, que des rapports aussi biaisés et d’une légèreté sans pareille soient mis à la disposition du président de la république et chef de l’Etat. Si l’on a assisté à cette levée des boucliers des jeunes filles Léopards U-20, c’est parce que leurs dossiers financiers traînaient toujours au niveau de la chaîne des dépenses. Les ministères du Budget et des Finances tout comme la Banque centrale du Conga avaient d’autres paiements d’urgence. Depuis qu’elles ont été payées, après que le ministère de tutelle, des Sports et loisirs, ait mis à la disposition de la FECOFA des fonds ad hoc, c’est la grande accalmie…
Point n’est besoin de rappeler que l’équipe nationale a comme sponsor principal le Gouvernement de la République. La FECOFA ne peut rien payer aux Léopards des primes aussi longtemps que les fonds du Trésor public ne sont pas encore disponibilisés. On se trompe donc superbement d’adresse quand il est fait allusion à des primes détournées à la FECOFA. L’agitation observée auprès des jeunes footballeuses Léopards de moins de 20 ans était liée à la non libération des fonds par le Trésor public.
Une descente de l’Inspection générale des finances (IGF) ne sera pas une première à la FECOFA. Elles sont même régulières, les descentes des services de l’IGF Jules Alingete sur l’avenue de la Justice afin de compulsent les comptes de la FECOFA. Et ce, généralement au terme de chaque échéance de nos équipes nationales que le vice-président de la FECOFA en charge des Finances et Trésorerie, Roger-Bobo Bondembe Bokanianga, magistrat de son état, dépose toutes les pièces justificatives à qui de droit, l’IGF compris.
S’agissant du ministre des Sports et loisirs, ce dernier est néanmoins conscient de la lourdeur de ses dossiers financiers, s’agissant des missions de sport, au niveau de la chaîne des dépenses publiques. Quoi qu’il en soit, la FECOFA demeure sereine et attend, aussi bien les inspecteurs de l’IGF que la réaction du ministre Chembo Nkonde Serge qui voulait profiter du dernier séjour de la Secrétaire générale de la FIFA, Fatma Sama Diouf Samoura, pour charger la FECOFA et se faire bonne conscience auprès du chef de l’Etat qui attend de lui « des mesures conservatoires, ainsi que des dispositions idoines, pour que pareil acte ne se reproduise plus » et surtout, réunir des éléments probants afin « de faire un rapport sur le dossier lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres ». On y reviendra…