Enveloppe de 7 milliards USD des Chinois pour désenclaver les territoires en RDC : Un immense acquis des exigences du rapport de l’IGF
Tiré d’Alternance.cd/Titre de Scoop RDC
Dans son discours d’investiture samedi 20 janvier 2024 pour un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a annoncé la solution trouvée pour le financement du programme de désenclavement des territoires. Il a révélé que les fonds proviendront de la Chine dans le cadre de la renégociation de la convention de collaboration signée en 2008 entre la RDC représentée par la Gécamines et un groupement d’entreprises chinoises (GEC) et qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards USD.
Cette renégociation est la résultante du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) de février 2023, laquelle IGF était chargée de réévaluation le contrat chinois.
C’est un Félix Tshisekedi réaliste et pragmatique qui a prêté serment au stade des Martyrs en présence de plus de 80 mille Kinois, dix-huit chefs d’Etat et une cinquantaine de délégations étrangères. Avec l’expérience accumulée au cours de son premier quinquennat, il sait là où appuyer pour se donner les moyens de sa politique lors du deuxième mandat.
« Parmi mes engagements s’ajoute l’épineuse question du désenclavement de nos territoires, dont la solution en termes de financement vient déjà d’être rendue possible, notamment grâce à l’affectation prochaine de fonds issus de l’enveloppe obtenue dans le cadre de la renégociation du projet SICOMINES, qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains », a déclaré le chef de l’État.
Il faut rappeler que la renégociation du contrat sino-congolais plus connu sous le nom du contrat chinois est une des exigences de l’IGF dans son rapport précité. Cette structure de contrôle des finances publiques rattachée à la présidence de la République avait révélé que la partie chinois a déjà exploité des ressources minières d’une valeur de 10 milliards de dollars américains alors que les infrastructures construites en contrepartie sont évaluées à environ seulement 800 millions de dollars américains et surtout que leur impact ne se fait pas sentir.
« Il est question que l’agence chargée du suivi de ce programme puisse entamer un processus qui va aboutir à la revisitation de cette convention. Le déséquilibre criant qui a été constaté, le bradage, la dilapidation de nos minerais constatés dans ce contrat a été également l’œuvre de beaucoup de fils égarés de notre pays qui ont accompagné les entreprises chinoises dans cette œuvre macabre contre notre pays. Donc maintenant, par la volonté de Son Excellence Monsieur le président de République, chef de l’État, le processus est mis en marche au travers de l’agence pour qu’il ait rééquilibrage des gains, avantages et charges dans cette convention. La RDC a mis des gisements à la disposition de la convention, des gisements sont la valeur est estimée à plus 90 milliards USD. S’agissant de la constitution de la société Sicomines, la RDC n’a eu que 32% des parts tandis que la partie chinoise s’est accaparée de 68% pour un capital sous-évalué de 100 millions USD. D’autre part, dans l’exploitation de cette convention, les entreprises chinoises ont eu déjà encaissé un gain évalué à près de 10 milliards USD, tandis que la RDC n’a bénéficié que de 822 millions en termes d’infrastructures. Faudra-t-il dans les 822 millions qu’on entre en profondeur pour réaliser qu’il y a aucune visibilité de ces 822 millions », avait expliqué l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete.
Le patron de l’IGF avait cité en illustration l’hôpital du Cinquantenaire, repris dans le volet infrastructures avec une ardoise évaluée à 114 millions USD, alors que c’est un secret de polichinelle que le bâtiment qui abrite cet hôpital existait déjà et qu’il a été seulement embellit et équipé.