ASSEMBLEE NATIONALE : La majorité organise pour désigner le prochain président ce mardi 23.04
« Le présidium de l’Union sacrée de la nation me charge, comme responsable de la première force politique de la coalition majoritaire, d’inviter les députés nationaux de la Majorité pour l’élection primaire en vue de la désignation d’un seul candidat au poste de président de l’Assemblée nationale », a-t-on lu dans le communiqué d’Augustin Kabuya, membre du présidium et secrétaire général de l’«Union pour la démocratie et le progrès social », parti présidentiel. « Ladite rencontre élective aura lieu ce mardi 23 avril 2024 », a-t-il précisé.
Il a fallu deux jours des concertations, samedi et dimanche, autour du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, pour que l’Union sacrée lève l’option d’organiser des primaires pour désigner le futur président de la Chambre basse du Parlement », a expliqué à l’ACP un membre de l’USN. Les députés sont invités, au siège du Parlement, à départager les « concurrents » : Modeste Bahati, Vital Kamerhe et Christophe Mboso, le président sortant de l’Assemblée nationale.
Eviter des frustrations
« Cette procédure est mise en place pour éviter les frustrations et l’arbitrage du Chef de l’Etat qui s’apparente dans ces circonstances comme de la dictature », a réagi un conseiller politique du président Tshisekedi. La mise en place du bureau de l’Assemblée nationale tarde à cause des ambitions des acteurs politiques de la majorité qui tiennent à tout prix à occuper ce poste.
Les élections de décembre 2023 avaient donné le camp du président Tshisekedi vainqueur aux législatives. Les partisans du président avaient raflé plus de 450 sièges. Aucun parti ni regroupement politique inscrit à la Céni n’a pu réunir la majorité de 251 députés à l’issue des législatives de 2023, au regard des résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnel. Néanmoins, la coalition de l’Union Sacrée du président élu Félix Tshisekedi est largement majoritaire avec plus de 400 députés.
En termes de poids politique au sein de la nouvelle Assemblée nationale, l’UDPS/Tshisekedi vient en tête avec 69 députés sans compter ses alliés, suivi successivement de l’UNC (Kamerhe) 36 élus et l’AFDC (Bahati) 35 députés. Conformément aux textes, la présidence de l’Assemblée nationale de la quatrième législature devait revenir au parti présidentiel, selon un analyste politique qui a requis l’anonymat. « Dans la présente désignation issue des primaires, l’UDPS a cédé le poste par commodité politique, démontrant par là son long combat pour le partage des responsabilités », a-t-il fait remarquer. Le premier parti de l’opposition en tête est l’Ensemble de Moïse Katumbi avec 18 députés. Les autres partis d’opposition sont loin derrière avec moins de 10 députés chacun.
ACP/