PETITION DE DECHEANCHE DE L’HONORABLE PRESIDENT GABRIEL MOSALA : CE QU’EN PENSE OLIVIER MOUKWA DINGBA
Le traitement et le vote de la pétition pour la déchéance de l’Honorable Président Gabriel Mosala Egbunda, initiée par les Honorables Lingomba Limbaya Saïd Gts, Ngoy Mangbau Vicky, Malando et Faustin Atonga Libia, sont effectivement complexes et soulèvent plusieurs commentaires…
SUR LA PROCEDURE DE DECHEANCHE
Droit démocratique : Le dépôt d’une pétition de déchéance est un mécanisme démocratique prévu dans de nombreux règlements intérieurs des assemblées législatives. Il permet aux membres de demander des comptes à leur président et, si un certain nombre de conditions sont remplies et un vote favorable obtenu, de le démettre de ses fonctions.
Griefs sérieux : Les griefs mentionnés précédemment (détournement de fonds, empiétement d’attributions, manque d’initiative, incompétence, dictature, ingérence financière) sont sérieux et, s’ils sont avérés, peuvent justifier une procédure de déchéance.
Processus transparent et équitable : Il est crucial que le traitement et le vote de cette pétition se déroulent dans le respect total des règles et procédures établies par le règlement intérieur de l’Assemblée Provinciale de la Mongala. Cela inclut le droit pour le Président Egbunda de se défendre et pour les députés de voter en conscience, sans pression ni intimidation.
Stabilité institutionnelle : Une procédure de déchéance, même légitime, peut entraîner une période d’instabilité au sein de l’assemblée. Il est important que les acteurs impliqués agissent de manière responsable pour minimiser les perturbations et garantir la continuité du travail législatif.
SUR LES INITIATEURS ET LES MOTIVATIONS
Exercice de contrôle : L’initiative des quatre députés mentionnés peut être interprétée comme un exercice légitime de leur rôle de contrôle de l’exécutif de l’assemblée.
Responsabilité envers l’électorat : Les 15 parlementaires pétitionnaires qui souhaitent la destitution, arguant vouloir « sauver leur honneur » et répondre aux accusations de complicité de la population, montrent une sensibilité (du moins en apparence) aux préoccupations de leurs électeurs.
Dynamiques politiques : Derrière cette action peuvent se cacher des dynamiques politiques complexes, des rivalités internes, ou des divergences de vision sur la gestion de la province. Il est rare qu’une telle démarche soit uniquement motivée par des considérations purement objectives.
SUR L’IMPACCT POTENTIEL
Crise institutionnelle : Si la déchéance est votée, cela pourrait ouvrir une crise institutionnelle au sein de l’Assemblée Provinciale, nécessitant l’élection d’un nouveau président et potentiellement des réalignements politiques.
Confiance publique : La manière dont cette affaire est gérée aura un impact sur la confiance du public envers ses représentants et les institutions provinciales. Un processus transparent et juste pourrait renforcer cette confiance, tandis qu’un processus opaque ou contesté pourrait l’éroder davantage.
Gouvernance de la Mongala: L’issue de cette procédure pourrait avoir des conséquences significatives sur la gouvernance de la province, en influençant les politiques et les priorités futures. Cette situation est un moment potentiellement charnière pour l’Assemblée Provinciale de la Mongala. Elle met en lumière des tensions internes et des accusations sérieuses.
Il est essentiel que la procédure de déchéance soit menée avec rigueur, transparence et dans le respect des principes démocratiques afin de garantir la légitimité du résultat et de préserver la stabilité institutionnelle de la province. Il sera intéressant de suivre attentivement les prochaines étapes de cette affaire.
En effet, Alors que la procédure de déchéance suit son cours, il est crucial de rappeler l’importance de la stabilité institutionnelle pour le bon fonctionnement de notre province. Que les acteurs impliqués agissent avec sagesse et responsabilité pour minimiser les perturbations et assurer la continuité du travail législatif, quel que soit le résultat final.
Olivier MOUKWA DINGBA ✍️